1/Que vivent les Nord-Coréens?

Les citoyens nord-coréens subissent en permanence la propagande de l’État, de la naissance à la mort. Dès l'école, ils apprennent une version embellie de la vie de leur dirigeant et sont obligés de vouer un culte de la personnalité à la dynastie des Kim.  Toute leur vie durant, qu'ils soient à la maison, dans la rue, ou au travail, ils seront soumis aux discours de propagande via des hauts-parleurs. Les postes de radio et de télévision (pour ceux qui en ont) ne bénéficient que de quelques chaines, contrôlées par l'État. Chaque Nord-Coréen vit sous la menace constante d’être arrêté et envoyé dans un camp de travaux forcés, sous n'importe quel prétexte. 

2/Qui est Kim Jong-Un? 

L'actuel dirigeant de Corée du Nord est le 3ème homme de la dynastie des Kim à avoir pris la tête du pays. À l’instar de son père et son grand-père, Kim Jong-Un a continué à nourrir un système politique dictatorial. Le culte de la personnalité voué à la famille Kim peut être comparé à une véritable religion d'État. Dans tout le pays on trouve des milliers de statues du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-Sung. C'est aux enfants qu'il incombe de les nettoyer et de les polir. On apprend à ces derniers que le monde entier vénère le dirigeant Kim. Il est même illégal à tout Nord-Coréen de plier un journal sur lequel se trouve le visage de l’ancien leader Kim Jong-Il, le père de Kim Jong-Un. Toute la nation et ses lois tournent autour de l’élévation des dirigeants du pays, leur donnant un statut de divinité.

3/Y a-t-il des chrétiens en Corée du Nord?

Avant la fin de la deuxième guerre mondiale, on comptait plus de chrétiens en Corée du Nord qu’en Corée du Sud. La Corée du Nord était même surnommée «la Jérusalem de l’Orient»! L’estimation du nombre actuel des chrétiens en Corée du Nord varie mais Portes Ouvertes situe ce nombre autour de 300.000. La plupart vivent leur foi cachée, parfois à travers des réseaux clandestins de petites églises de maison.

4/Que vivent les chrétiens en Corée du Nord? 

Pour les chrétiens, la vie de tous les jours est un combat. Les croyants sont obligés de pratiquer leur foi en cachette. S’ils sont découverts, les chrétiens peuvent être arrêtés et emprisonnés. On estime qu'au moins 50.000 sont enfermés dans des camps  de prisonniers. Certains vivent dans des conditions indescriptibles. 

Il existe des églises en Corée du Nord, mais elles sont destinées aux touristes. Le but? Faire croire aux étrangers que la liberté de religion existe dans la pays. Ce sont en fait des acteurs qui font semblant de participer au culte. 

5/Les chrétiens sont-ils plus visés que les autres croyants en Corée du Nord? 

Les chrétiens sont particulièrement visés par le régime Kim. Les chrétiens sont considérés comme dangereux et leur religion comme un «opium pour le peuple». Selon le songbun, le système de classification sociale du pays, les chrétiens sont classés comme catégorie hostile.

Un rapport de l’ONU datant de 2014 dit: 

«L’État considère l’expansion du christianisme comme une menace particulièrement sérieuse.» 

Le rapport ajoute que le christianisme défie l’idéologie du culte de personnalité et présente une plateforme d’organisation et d’interaction sociales et politiques en dehors du domaine de l’État.

Le rapport dit que «posséder des bibles ou autres matériels religieux est illégal; Cela conduit à l’emprisonnement et une sévère punition incluant, dans certains cas, l’exécution.»

6/Des camps de prisonniers similaires à ceux des nazis

Les chrétiens (et autres prisonniers politiques) sont jetés dans des camps de prisonniers et vivent dans des conditions inimaginables. Les experts estiment entre 80.000 et 130.000 le nombre des prisonniers politiques dans ces camps en Corée du Nord. Parmi eux se trouvent des milliers de chrétiens. On y pratique la torture et les travaux forcés. 

Dans un rapport d'International Bar Association War Committee datant de 2017, un survivant du camp de concentration d’Auschwitz, déclare que:

«Les conditions de vie des prisonniers dans les camps de Corée du Nord sont aussi mauvaises, voire pires, de ce que j'ai enduré à Auschwitz.»