Aucune vie n'a été perdue, mais les assaillants ont réussi à causer de grands dommages matériels. Des hommes armés ont attaqué le village de Gossi au Nord du Cameroun. Les attaques se sont déroulées dans la nuit de samedi 11 mai jusqu'au dimanche 12 mai au petit matin. On soupçonne les islamistes du groupe terroriste Boko Haram.

Tard samedi soir, les attaquants s'en sont d'abord pris aux militaires qui s'y trouvaient. Un témoin raconte: 

«Ils ont ensuite commencé à tirer au hasard sur la population. Les gens couraient à toute allure. Alors que les villageois quittaient leurs maisons, les attaquants y ont mis le feu. Ils ont également mis le feu à des granges et à d'autres biens.»

Ce n'est qu'à 3 heures du matin que les attaquants sont partis, chassés par des renforts militaires. Ils ont pillé et incendié 60 maisons (dont au moins 50 appartenant à des chrétiens). Ils ont également saccagé 11 magasins et volé 2 motos.

Deux églises vandalisées

Les attaquants s'en sont aussi pris à deux églises:

  • L'Église de la Mission du Plein Évangile: ils ont mis le feu au bâtiment, endommageant les murs, le toit, les bancs et détruisant les instruments de musique.
  • L'Église du Christ dans les Nations: ils n'ont pas réussi à y mettre le feu, mais se sont acharnés sur les instruments de musique et sur des objets.

«Nous sommes fatigués»

Un responsable d'église locale témoigne sous couvert d'anonymat: «Je suis heureux et reconnaissant à Dieu qu'aucune vie humaine n'ait été perdue. Ils ont essayé de forcer la porte du presbytère. Ils ont pillé beaucoup de nourriture stockée dans les granges... Les fidèles sont démoralisés et ont envisagé de partir. Au cours des six dernières années, cela a été difficile pour eux et beaucoup ont même demandé à l'officier divisionnaire de leur montrer une parcelle de terrain où ils pourraient s'établir jusqu'à ce que tout cela soit terminé. Mais on les a encouragés à rester et on leur a dit que la sécurité serait renforcée. Ils sont fatigués... nous sommes fatigués.» 

Un autre responsable d'église explique: «Les attaquants ont pillé beaucoup de biens. Avant de battre en retraite, ils ont menacé de revenir. Ils parlaient des langues locales, le gossi et le haoussa.»

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