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«GRÂCE À DIEU IL Y A DES GENS COMME VOUS»
L’histoire de Faraydoun, sa fuite et son retour en Irak

Nous sommes au cœur du croissant fertile, cette bande de terre cultivable qui s’étend de l’Iran à l’Égypte. La plaine s’étend à perte de vue, sans qu’aucun arbre ne vienne briser l’immensité du paysage. 

À la sortie d’un petit village, nous retrouvons notre hôte, Faraydoun, qui nous invite à descendre de notre voiture pour le suivre à pied à travers champs.

La terre est lourde et grasse et nous avançons péniblement. Avec ses grosses bottes et son imperméable, Faraydoun ne craint ni la pluie, ni le vent. Il progresse bien plus vite que nous et se retourne de temps en temps en souriant:

«J’aime mon pays, j’ai grandi ici! C’est la terre de mes parents, de mes ancêtres et c’est pour tout cela que j’aime l’Irak.»

La terre colle et s’accroche à nos chaussures. Nous devons nous arrêter régulièrement pour secouer nos pieds. Faraydoun nous tape dans le dos en riant de nous voir tenter de décoller la terre accumulée sous nos semelles.

L'État Islamique leur a tout pris

Faraydoun est un homme souriant et rempli de joie. Mais il sait ce que c’est de souffrir pour sa foi. Auparavant, il dirigeait une entreprise prospère à Bagdad. Lorsque des extrémistes islamistes ont détruit son usine et menacé sa famille, il a décidé de fuir vers le Nord avec elle.

Quelques années plus tard, alors que le groupe État Islamique resserre son emprise sur le pays et gagne du terrain, Faraydoun prend la décision de fuir une fois de plus.

«Quand ils sont arrivés, ils ont tout pris et nous ont jetés dehors. Sans rien nous laisser» , raconte-t-il avec tristesse.      

Cette fois-ci, Faraydoun a emmené toute sa famille se réfugier encore plus au Nord, en Turquie. Considérés comme des étrangers dans un pays qui n’est pas le leur, ils ont fait face à la barrière de la langue, au regard des autres, au mépris, au manque de travail…  

Un souvenir douloureux

Lorsque l’armée irakienne et les forces alliées ont repoussé l’organisation État Islamique aux frontières de l’Irak, Faraydoun était plus qu’impatient de revenir dans son pays. Mais lorque lui et sa famille sont rentrés dans leur maison ils l’ont trouvée dans un piteux état: en leur absence elle avait été occupée par des inconnus. Faraydoun et son épouse étaient dévastés.

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«Nous vous sommes reconnaissants»

Après quelques centaines de mètres de marche, nous atteignons trois étangs. C’est une ferme piscicole, un élevage de carpes.

Au moyen d’un microcrédit rendu possible grâce à votre soutien, Faraydoun a démarré ce projet de ferme piscicole peu après son retour en Irak. Aujourd’hui, le revenu qu’il génère permet à sa famille de vivre. «Grâce à Dieu, le microcrédit nous a permis de nous relever. Notre vie est devenue plus paisible. Nous vous sommes réellement reconnaissants» ajoute Faraydoun.

Faraydoun prend le temps de nous expliquer le fonctionnement de sa ferme. Il attrape et tire sur une corde tendue jusqu’à un distributeur de nourriture au centre d’un des étangs. Il le ramène au bord et le remplit d’un mélange de granulés.

Faraydoun est très fier de son travail.  Il nous en montre toutes les facettes jusqu’au point de se jeter à l’eau pour tirer sur un fil de pêche. Il tient à nous montrer une carpe de plus près.

Il vérifie ensuite les paramètres d’une pompe afin de s’assurer que l’eau soit suffisamment oxygénée. C’est crucial car, si les poissons meurent, Faraydoun perd son moyen de subsistance. Le fruit de tous ses efforts.

«Grâce à Dieu, il y a des gens comme vous»

La visite des installations terminée, Faraydoun nous invite chez lui où sa famille nous attend. Nous sommes heureux de nous mettre au chaud. Nous laissons nos chaussures boueuses devant la porte et nous installons sur un grand canapé.

Faraydoun nous fait servir du thé pendant que ses deux filles sont concentrées sur un livre de coloriage. De temps en temps, elles lèvent la tête et nous regardent en souriant sans pour autant prêter attention à nos conversations d’adultes.

Dans la cuisine, sa femme prépare un plat irakien à base de poulet et de riz. Nous la rejoignons et nous parlons de choses et d’autres, de la vie et de la foi. L’ambiance est décontractée et nous rions.

Grâce à vos prière et à votre soutien, à l’aide des partenaires locaux et à la grâce de Dieu, Faraydoun et sa famille ont une nouvelle opportunité dans leur vie en Irak. «Je remercie Dieu qu’il y ait des bonnes personnes comme vous», dit-il.

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Une prière pour le futur

Avant de prendre la route nous demandons à Faraydoun s’il a un message à partager avec les chrétiens qui liront son histoire. Il ne réfléchit pas longtemps avant de répondre.

«J’aimerais que les chrétiens du monde entier soient unis dans la foi.»

Grâce à vos prières et à votre soutien, nous avons fait un pas de plus dans cette direction.

Soyez unis avec votre famille en Irak

Priez pour nos frères et sœurs au Moyen-Orient. Comme Faraydoun, beaucoup d’entre eux sont revenus dans leur pays afin d’être sel et lumière. Mais ils craignent toujours pour leur sécurité et se demandent combien de temps la paix va durer.

Vos prières et votre soutien leur rappellent tous les jours qu’ils ne sont pas seuls et que l’espoir est toujours en chemin.

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