Hier matin, une trentaine d'hommes armés ont attaqué une église catholique à Dablo, au Nord du Burkina Faso. Six personnes, dont le prêtre, ont été tuées et le bâtiment d'église a été incendié. 

Les assaillants ont également mis le feu à d'autres constructions et commerces dans la ville. Selon la chaine Al Jazeera, le maire de Dablo, Ousmane Zongo, a déclaré que la ville est dans une «atmosphère de panique.»  Il ajoute: 

«Les gens se terrent dans leurs maisons. Les boutiques et magasins sont fermés. C'est pratiquement une ville fantôme.»

L'attaque a eu lieu deux jours après que les forces spéciales françaises ont libéré quatre otages étrangers dans le Nord du pays lors d'un raid qui a coûté la vie à deux soldats français.

Deux semaines avant l'attaque, des tireurs ont tué un pasteur, Pierre Ouédraogo, et cinq autres personnes dans une église à Silgadji.

MISE À JOUR 15-05-2019 : Lundi 13 mai, 4 autres chrétiens ont été exécutés à Singa, dans la municipalité de Zimtenga, dans le Centre Nord, par des hommes armés. 

70 000 burkinabés ont fui la violence

Le Washington Post rapporte que le chef du groupe État islamique, Abu Bakr al-Baghdadi a mentionné le Burkina Faso plus tôt ce mois-ci dans une vidéo qui rompt un silence de cinq ans. Il a félicité les groupes militants de la nation d'avoir prêté allégeance et a affirmé qu'ils allaient «se venger pour leurs frères en Irak et en Syrie.»

Les Nations Unies affirment que la violence a provoqué la fuite d'environ 70.000 personnes depuis janvier, alors que les extrémistes islamistes cherchent à s'emparer des villes du Nord et de l'Est et à éradiquer l'influence occidentale dans le pays.

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