Le Kazakhstan. Dans ce pays méconnu, 15 000 chrétiens d’origine musulmane vivent leur foi dans un contexte d’oppression. Pourtant, à l’indépendance du pays en 1991, le Kazakhstan a connu une période de grande liberté religieuse. Une église locale est née.

Mais cette liberté est aujourd’hui restreinte. Les chrétiens souffrent désormais du totalitarisme du pouvoir et de l’extrémisme islamique. Ils sont aussi touchés par la corruption organisée qui règne dans le pays.

Tous les chrétiens sont victimes de persécution mais ce sont les chrétiens d’arrière-plan musulman et les protestants issus d’églises non traditionnelles qui sont le plus touchés, et parfois même persécutés par leur propre famille.

A l’exemple d’Anarbek et de son frère, Yerbulat. Ces chrétiens protestants d’arrière-plan musulman ont organisé des funérailles pour leur mère qui venait de décéder après une longue maladie. Afin d’honorer la foi de la défunte, ils ont voulu mettre en place une cérémonie chrétienne. Alors, ils ont invité un pasteur, lui aussi, d’arrière-plan musulman, pour prêcher sur la résurrection de Jésus-Christ mais, lorsque les autres membres de la famille se sont rendus compte pendant la cérémonie qu’ils étaient chrétiens, ils les ont menacés de les punir, eux et le pasteur.

Ce malheureux évènement est assez révélateur de l’oppression qui pèse sur les chrétiens au quotidien. La persécution peut les poursuivre jusqu’à leur choix le plus ultime : celui de la cérémonie funéraire.

Par leur détermination à vouloir prêcher l’Evangile dans ces circonstances, ces deux jeunes adultes ont non seulement défendu le droit à la liberté de croyance, mais ils ont par-dessus tout montré leur persévérance à proclamer la vie, la résurrection de Jésus-Christ, dans la joie et la tristesse, quelles qu’en soient les conséquences.