La guerre civile en Syrie ne fait plus la une des médias depuis quelques mois mais le quotidien des Syriens continue à être marqué par de lourdes épreuves. Il faudra des décennies pour reconstruire le pays. En Syrie, l'incertitude face à l'avenir, le manque d'opportunités d'emplois, l'éventualité pour les jeunes hommes d'être appelés à l'armée, la violence incessante dans certaines régions et la destruction des biens poussent encore des gens à quitter la Syrie. Or, certains ont fait le choix de rester, c’est le cas du pasteur Edouard et de son épouse. Pour lui, leur situation est proche de celle d’Habacuc dans l’Ancien Testament. On écoute un extrait de ses propos réenregistrés en Français :

La paix est donnée dans l’épreuve

« Habacuc a appris à crier à l'aide au Seigneur dans des moments très difficiles. Il demande à Dieu, 'Jusqu'à quand crierai-je à toi pour que tu m'aides ?' Nous avons appris que la paix nous est donnée lorsque nous faisons personnellement l'expérience de Sa présence. La crainte du Seigneur et la paix du Seigneur sont intimement liées, elles vont de pair. La vie d'Habacuc a changé parce qu'il a personnellement expérimenté la présence de Dieu. Il n'a pas eu toutes les réponses qu'il espérait, mais la présence de Dieu lui a suffi. Il a ainsi pu finir par s'exclamer, dans un chant magnifique que même s'il n'y a plus rien : 'je veux me réjouir en l'Eternel, je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut.’ »

3 000 familles aidées

Ce pasteur âgé de 60 ans vit avec son épouse à Damas, la capitale de la Syrie. Avec l’aide des partenaires locaux de Portes Ouvertes, sa communauté distribue régulièrement du secours d’urgence à 3 000 familles. L’un de ses derniers projets est la mise en place d’une salle d’étude pour des étudiants. Le défi est important mais rien ne semble pouvoir l’arrêter. Sur les pas d’Abraham, Edouard continue d’espérer contre toute espérance.

 
Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité.
Romains 4:18