Dirigée par des religieux islamiques chiites, la République islamique d’Iran rejette toute influence de l’Occident, qu’elle estime lié au christianisme.
La République islamique d’Iran est un régime autoritaire. Élu en 2021, le président Ebrahim Raisi conduit une politique ultra-conservatrice sous la direction de l’ayatollah Ali Khamenei. Il est trop tôt pour connaître l’impact des récents soulèvements de la population, notamment en faveur du droit des femmes.
L’Église iranienne est formée d’églises historiques (arméniennes et assyriennes), d’anciens musulmans convertis et de communautés non traditionnelles comme les protestants évangéliques. Les Églises arméniennes et assyriennes sont reconnues et protégées par l’État mais leurs membres sont traités en citoyens de seconde classe.
Les chrétiens d’arrière-plan musulman sont les plus touchés par la persécution, surtout de la part du gouvernement. Celui-ci accuse les chrétiens d’être à la solde de l’Occident et de miner la culture islamique du pays. Les responsables chrétiens sont arrêtés, jugés et condamnés à de lourdes peines de prison pour « atteinte à la sécurité nationale ».
Les convertis qui ont quitté l’islam pour le christianisme subissent de nombreuses violations de leur liberté religieuse perpétrées par le gouvernement et, dans une moindre mesure, par la société et leurs familles.
En raison d’un texte pénal très vague, les chrétiens se retrouvent vulnérables aux accusations mensongères. Les autorités arrêtent et poursuivent les membres de groupes de chrétiens convertis qui doivent subir de longues peines de prison pour «crimes contre la sécurité nationale».
Malgré l’imposant contrôle gouvernemental, les chrétiens arrivent plus facilement à se rencontrer et à organiser des cultes en secret dans les villes que dans les zones rurales.
L’Église s’est implantée en Iran au cours des premiers siècles. Elle a décliné au VIIe siècle avec l’arrivée de l’islam, mais elle a tout de même survécu jusqu’à aujourd’hui. Le protestantisme a fait son entrée dans le pays aux XVIIIe et XIXe siècles, grâce à l’arrivée de missionnaires. Ces dernières années, le nombre de musulmans qui se sont convertis au christianisme a tellement augmenté que le gouvernement a pris des mesures pour tenter d’enrayer ce mouvement (surveillance, arrestations, menaces…).
Bahaïs, musulmans sunnites et soufis.
Fin 2022 - Bianka Zaia a passé plus d’un mois à la prison d'Evin à cause de son témoignage chrétien et de son engagement aux côtés des manifestants.
Juin 2022- 10 ans de prison pour le pasteur Joseph Shahbazian, 6 ans pour Malihe Nazari et Mina Khajavi, condamnés pour participation à une église de maison en Iran.
Mai 2022- Des chrétiens déjà accusés viennent d'être de nouveau arrêtés.