Le Koweït est l’un des plus petits pays du Moyen-Orient mais aussi l’un des plus riches du monde arabe.

Le gouvernement impose l’enseignement de l’islam dans les écoles publiques et privées. Par contre, il est interdit de dispenser des cours sur le christianisme, même pour les chrétiens qui sont officiellement et juridiquement reconnus comme tels.

Plus de la moitié des 4 millions d’habitants du pays sont des expatriés. Certains d’entre eux sont chrétiens et sont relativement libres de se réunir de manière informelle.

Dans ce contexte, Emmanuel, un pasteur pakistanais rend visite depuis 1986 à des ouvriers expatriés. Il enseigne, distribue des bibles et partage l’Evangile auprès de cette communauté. Ce pasteur parle couramment l’anglais, l’arabe, l’urdu et le penjabi, ce qui favorise les échanges et permet des discussions profondes. Il explique : « Beaucoup de personnes pensent que parce que nous sommes au Koweït, nous devons cacher ces activités mais ce n’est pas le cas. Des gens de toutes les nationalités trouvent Jésus ici ; que ce soit des pakistanais, des Européens, des Arabes, des Africains ». Il ajoute : « Depuis que j’ai commencé mon ministère dans ce pays, j’ai baptisé près de 1300 personnes. Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de pays dans le monde où la foi chrétienne augmente si rapidement. »

Ces élans de conversions au christianisme sont d’autant plus paradoxaux que le gouvernement du Koweït limite sévèrement la liberté d’expression, la liberté de la presse et la liberté d’association, des concepts fondamentalement inséparables de la liberté de religion. Par exemple, il est difficile, voire impossible, d’obtenir l’autorisation légale d’établir des nouveaux lieux de culte au Koweït.