Au Pakistan, une campagne est menée par des extrémistes islamiques pour exiger la mort d’Asia Bibi. Cette mère de famille croupit en prison  depuis 2009, dépassée par une histoire aux proportions aussi absurdes que vertigineuses. On lui reproche d’avoir blasphémé contre le prophète de l’islam. Le gouverneur du Pendjab, Salman Taser, l’avait soutenue. Il a été assassiné en janvier 2011 par son garde du corps, lequel a été pendu en février 2016, ce qui a déclenché la fureur des extrémistes islamiques. Une propagande sur internet est maintenant lancée contre Asia Bibi la traitant de « mécréante satanique impure ».  Un mollah a dit : « Notre soif de vengeance ne sera assouvie qu’une fois Asia Bibi tuée ». Plusieurs partis politiques et religieux musulmans ont manifesté pour revendiquer leur désaccord avec l’exécution de l’assassin de Salman Taser. Il y a eu des menaces contre des églises dans le cadre de la pression croissante  exercée sur les minorités. Au Pakistan, la tristement célèbre loi sur le blasphème continue d’avoir des conséquences dévastatrices. En cas de rumeur de blasphème, les foules s’en prennent régulièrement aux chrétiens. Souvent, les accusations de blasphème servent à régler une querelle de manière avantageuse pour les accusateurs. Le cas d’Asia Bibi, connu de manière internationale, est devenu l’emblème des multiples injustices entrainées par cette loi.