Même si son ami lui manque, Benjamin Moftah n’est pas découragé. Quand on lui rend visite dans son village de la campagne égyptienne, on constate que sa foi semble même avoir grandi. « En Jésus, on ne craint pas la mort » explique-t-il.

Après la disparition tragique de son ami Samaan Shehata, Benjamin Moftah, lui aussi prêtre, n’est pas paralysé par la peur. Au contraire, il se sent plus libre ! « Je prie toute la journée, précise-t-il, je ne fais que ce que Dieu me demande et mon plus cher désir est d’être avec lui : pour le moment, c’est sur cette terre, mais si je meurs, je serai encore avec lui, au Ciel ». Et il conclut: « je vis ma vie avec Christ ».

Samaan Shehata avait été menacé

Pour lui, le prêtre Samaan Shehata « se trouve à la bonne place, avec Jésus, qu’il aimait tant ». Tous deux s’étaient connus pendant leurs études et, depuis, leur amitié avait grandi. « Il aimait vraiment les gens de son village ; chrétiens ou musulmans, il les soutenait tous ».

Samaan Shehata avait déjà été menacé par des fanatiques, bien qu’il ait aidé aussi des musulmans, ou peut-être à cause de cela… Mais cela ne l’avait pas freiné dans son engagement.

Alors qu’en octobre 2017 le prêtre Samaan Shehata était au Caire afin de trouver des fonds pour les pauvres, un jeune homme l’a fait sortir de sa voiture, l’a tué d’un coup de hachoir de boucher et a blessé Benjamin Moftah. Arrêté, l’agresseur a admis que, pour lui, « exécuter un chrétien infidèle est un devoir religieux ». En janvier, il a été condamné à mort.