En 2017, 283 cas impliquant des personnes, groupes et organisations ont été poursuivies à cause de leurs activités religieuses au Kazakhstan. 92 visaient des protestants et 24, des musulmans. Les 167 autres cas concernaient 56 sociétés ou commerçants, 4 témoins de Jéhovah et un prêtre de l'église orthodoxe russe.

Ces chiffres proviennent de l'ONG chrétienne scandinave Forum 18 qui a publié une enquête le 4 septembre

Une culture de l'impunité

Selon l'ONG basée à Oslo, «il existe au Kazakhstan une vraie culture de l'impunité de la part des autorités pour de telles violations des droits humains.»

D’après l’enquête,

«Le Kazakhstan viole systématiquement des droits fondamentaux interdépendants - tels que les libertés de religion ou de conviction, d'expression et de réunion - lorsqu'il a des obligations internationales de les respecter et de les défendre.»

Dans la liste des violations relevées par Forum 18 figurent notamment :

  • la mise en place de lois arbitraires 
  • des procès inéquitables
  • la torture de prisonniers

Les personnes suspectées sont passibles de fortes amendes. Elles peuvent aussi purger une peine d'emprisonnement de trois jours si elles refusent de payer une amende antérieure, être déportées et voir leur littérature religieuse détruite.

Figure aussi dans l'enquête l'interdiction temporaire ou permanente d'activités telles que les réunions cultuelles. Cinq communautés religieuses ont fait l'objet d'une interdiction de trois mois.

On craint de prochaines atteintes à la liberté religieuse. En effet, le Sénat du Kazakhstan doit examiner une large série d'amendements qui pourraient violer encore plus le droit international relatif aux droits humains.

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