Le 14 novembre, le chef suprême des talibans, Haibatullah Akhundzada, a ordonné aux juges afghans de prononcer des punitions conformes à la charia. Des châtiments qui peuvent inclure l'amputation, le fouet public et l'exécution par lapidation. Il s'agit de nouvelles terribles pour tous ceux qui ne sont pas d'accord avec l'idéologie des talibans. 

Pas de chrétiens, que des apostats 

Pour les responsables talibans, il n'y a «pas de chrétiens» en Afghanistan: tout croyant non musulman est considéré comme un apostat de l'islam. Dans la charia, quitter l'islam est passible de la peine de mort. C'est le type de sanction que les talibans exigent des juges afghans.

Ce n'est pas la première fois que l'attention du monde est attirée par la violence des sanctions infligées aux personnes qui quittent l'islam en Afghanistan. Même avant le retour des talibans au pouvoir, les chrétiens d'arrière-plan musulman pouvaient être condamnés à mort. En 2006, un Afghan du nom d'Abdul Rahman a été accusé d'apostasie. Les chefs religieux afghans ont demandé son exécution mais Rahman a été libéré par le tribunal. Il a réussi à s'enfuir dans un pays occidental, où il a demandé l'asile. Avec l'application à la lettre de la charia, une personne accusée d'apostasie n'obtiendrait pas une telle clémence. Au contraire, des punitions horribles attendent les musulmans convertis au christianisme. 

Chrétien sous la charia, impossible? 

Quand les talibans ont pris le pouvoir en août 2021, ils l'ont fait avec des promesses de modération. Ils ont prétendu que la brutalité, les exécutions et les politiques discriminatoires concernant les femmes appartenaient au passé. Ils ont affirmé qu'ils gouverneraient l'Afghanistan dans le respect de la justice et du traitement équitable des minorités. C'était manifestement faux. Avec l'application littérale de la charia, il est plus que jamais dangereux, voire impossible pour les chrétiens de vivre en Afghanistan.