Le coronavirus rend la vie encore plus difficile pour les chrétiens isolés au Moyen-Orient. Un point positif cependant: de nombreuses églises exploitent pleinement les outils numériques pour encourager leurs membres. 

Ces dernières années, Portes Ouvertes a aidé les églises et différents ministères chrétiens du Moyen-Orient à développer l’usage du numérique. Lounis (pseudonyme), responsable des activités médiatiques pour Portes Ouvertes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord explique:

«Ces trois dernières années, plus de 200 églises ont été formées à l’utilisation des réseaux sociaux de manière sécurisée afin de joindre leurs fidèles en ligne.» 

Il ajoute: «Ces églises ont préparé une possible fermeture émanant des gouvernements, ou tout simplement, certaines étaient intéressées par l’utilisation de façon innovante et nouvelle de partager l’Évangile à leurs concitoyens.»

«C'était conduit»

Conséquence positive: quand le covid-19 est arrivé, ces églises étaient prêtes à passer au tout numérique (ou presque). Un moyen essentiel pour continuer à encourager leurs communautés. Lounis se réjouit:

«L’Église au Moyen-Orient est capable de rester connectée au milieu du confinement et de l’isolement, en utilisant les outils numériques. C’était conduit.»

Ainsi de nombreuses églises diffusent leurs cultes et réunions de prière en ligne. Elles utilisent des groupes Facebook, des publications Instagram, des vidéos en direct sur Youtube et d’autres moyens en ligne, pour rester actives en tant qu’églises.

Exemples à Bethléem et Karakosh

  • À Bethléem, alors que toutes les églises palestiniennes ont dû fermer leurs portes, on compte plus de personnes en ligne qu'assistant aux cultes en temps normal!  Certaines vidéos de pasteurs concernant la crise du coronavirus deviennent virales sur les réseaux sociaux. Un chrétien de Bethléem, actuellement en confinement chez lui, nous affirmait que «Les réseaux sociaux chrétiens suscitent désormais plus d'intérets que jamais.»
  • En Irak, le coronavirus force les églises à prendre des mesures radicales. Les évêques de plusieurs dénominations ont appelé les églises à stopper leurs activités et à effectuer les funérailles directement au cimetière. Ammar, prêtre à Karakosh nous confirmait cela: «Nous avons arrêté les activités de jeunesse et les écoles, mais il y a aussi la peur de la proximité frontalière avec l’Iran (qui est un des foyers du coronavirus dans le monde)». Le prêtre essaie de garder sa communauté connectée:  «Nous préparons des programmes pour les activités de l’église, comme par exemple le vendredi de prière désormais en ligne, sur Facebook et aussi via la radio.»

Nous intensifions notre action sur les réseaux sociaux au Moyen-Orient

De nombreux chrétiens du Moyen-Orient passent de plus en plus de temps connectés (particulièrement dans les régions où les gouvernements ont décrété un confinement total. Par conséquent, dans les semaines à venir, nous intensifierons notre action sur les réseaux sociaux pour continuer à encourager les chrétiens isolés.

Nous continuerons aussi à utiliser les plates-formes de formation en ligne pour former les églises du Moyen-Orient à la manière dont elles peuvent diffuser leurs services et activités lorsque leurs églises doivent fermer.