Au Pakistan, quand une personne est accusée de blasphème, toute sa famille est en danger. C’est pourquoi celle d’Ashfaq Masih s’est vite enfuie du quartier de Bagarhian à Lahore où elle vivait. L’accusé et sa famille, très pauvres, courent désormais le risque de se faire assassiner. Sa mère, Zeenat, a déclaré : « Je prie pour que Dieu le protège »

Arrêté par la police

Le 15 juin dernier, Ashfaq Masih discutait avec un de ses clients quand il a prononcé cette phrase extrêmement dangereuse au Pakistan, affirmant que Jésus était le dernier prophète (dans l’islam, c’est Mahomet qui est considéré comme le dernier prophète). Un attroupement s’est rapidement formé autour d’eux. Ashfaq Masih a finalement été arrêté par la police. Son avocat, Riaz Anjum, a déclaré qu'il déposerait une demande de mise en liberté sous caution.

Chrétiens discriminés

Les chrétiens pakistanais ne représentent que 1,5% de la population pakistanaise, mais plus d'un quart (187) des 702 cas de blasphèmes enregistrés entre 1990 et 2014 concernaient des chrétiens.
Au travers de ses partenaires locaux, Portes Ouvertes aide les chrétiens pakistanais à lire et à écrire afin qu’ils puissent sortir de l’extrême pauvreté dans laquelle beaucoup vivent.