Cela fait 3 mois qu’Abdallah Homsi, pasteur de l’église de l’Alliance à Alep en Syrie est loin de sa femme, de ses enfants et de sa communauté. Depuis que la pandémie de Covid-19 a entrainé la fermeture des frontières, il ne peut voir les siens que par écran interposé.

L'église a rouvert ses portes

Malgré la technologie, le pasteur Abdallah est frustré d'être tenu loin de son église maintenant que les réunions reprennent en présentiel. L'église se réunit deux fois par semaine. Les cultes à destination des chrétiens d'origine musulmane et kurde ont également repris. Il y a déjà eu cinq réunions depuis que le gouvernement a levé l'obligation de quarantaine et a autorisé la réouverture des églises.

L'église est également impliquée dans le domaine social où elle vient en aide aux plus démunis en leur distribuant une aide d'urgence.

Devant cette reprise des activités Ibrahim attend avec impatience le retour d'Abdallah: «C'est stressant pour moi de me retrouver soudain à devoir tout assumer, je dois répartir mon temps entre mon travail, ma famille et l'église. Mais avec la grâce de Dieu et l'aide des anciens, nous y arriverons.»

Gestion à distance

Le famille du pasteur dans l'attente de son retour.

«Nous lui parlons tous les jours, nous l’appelons par zoom, et tous ensemble, avec les enfants, nous lisons la Bible, la méditons et prions. Je leur ai expliqué pourquoi leur père ne pouvait pas rentrer et ils ont bien compris. Cela n’empêche qu’il leur manque et qu’ils ont hâte de pouvoir le retrouver», raconte Aghna, sa femme. 

Abdallah gère aussi les affaires courantes de l'église à distance. Heureusement, avant de partir, il avait confié les rênes de la congrégation à Ibrahim, son bras droit. Le conseil d'anciens est aussi sur la brèche. Par visioconférence, Abdallah assiste à toutes leurs réunions et participe aux décisions.