Je rentre d’un voyage au Nigéria, où j’ai rencontré des responsables d’églises. Portes Ouvertes a effectué un rapport d’enquête sur la violence et la persécution subies par les chrétiens au Nord Nigéria depuis 15 ans.

« L’Église a perdu ses forces et ses ressources… »

On y lit que deux tiers des chrétiens fréquentent moins l’église, parce qu’aller à l’église est devenu trop dangereux ! Parfois la police garde le lieu de culte le dimanche matin mais, hormis ce moment, personne ne protège les croyants. Selon ce rapport,  « L’Église a perdu ses forces et ses ressources…  à cause de la pauvreté qui frappe ses membres ».   Voilà aussi l’impact de la persécution : fragilisés, marginalisés, les chrétiens sont privés de ressources. Leur moralité aussi est touchée, dans une société où la violence et la haine se développent.

Une vie chrétienne plus intense

Mais d’un autre côté, 65 % des chrétiens affirment que leur vie de prière et leur relation avec Dieu se sont intensifiées sous la persécution. Malgré le danger, les chrétiens se retrouvent pour prier et pour jeûner. « La violence a réveillé l’Église, et les chrétiens éprouvent maintenant le besoin de prier… pour moi, la persécution… a augmenté ma foi en Dieu ! », rapporte une personne.

Répondre à leur appel

Les chrétiens disent qu’ils sont devenus une « communauté sans voix ».  Nous voulons être cette voix. D’abord, prions pour eux. Dieu est à l’œuvre au sein de cette Église. Elle a besoin de notre soutien, d’être fortifiée par des projets qui contrent les effets de la persécution.

Nous voulons aussi être sa voix  auprès des autorités. C’est la raison de ce rapport et de la lettre de plaidoyer. Nous vous demandons de nous aider, pour que le gouvernement du Nigéria et les élus, chez nous, se rendent compte de la gravité de cette persécution. Merci pour votre aide.

Michel VARTON

Directeur de Portes Ouvertes France