Cuba est gouverné par un parti unique, le Parti communiste. Il cherche à diriger l’Église selon son idéologie. Toute opposition est réprimée.
L’économie a subi de plein fouet la désaffection de l’URSS. Si depuis la chute de Batista en 1959, le niveau social s’est nettement amélioré, le pays reste pauvre, et le totalitarisme communiste ambiant mine gravement les Droits de l’Homme. Selon Reporters sans frontières, Cuba est le pays d’Amérique du Sud qui viole le plus la liberté de la presse.
La Constitution déclare que le Parti Communiste cubain détermine l’ordre politique, économique et social. Toute voie divergente est sévèrement réprimée. L’attitude du gouvernement à l’égard des églises dépend de leur soumission. Si des responsables chrétiens critiquent le régime, ils sont harcelés par le gouvernement, victimes de campagnes de diffamation, de restrictions à la liberté de circulation, arrêtés et envoyés en prison.
Le Conseil des Églises de Cuba, proche du pouvoir, soutient le gouvernement. Les églises qui s’y opposent ont constitué l’Alliance évangélique de Cuba, non reconnue par l’État.
Partager sa foi sur les réseaux sociaux est possible, mais il est risqué d’y dénoncer les violations des Droits de l’Homme. Les Cubains considèrent que toutes les discussions sur les réseaux sociaux sont surveillées. Les opposants risquent d'être emprisonnés et peuvent subir des descentes de forces de sécurité qui confisquent tout matériel considéré subversif.
Dans son désir de limiter l’influence de l’Église, le gouvernement refuse d’enregistrer de nouvelles églises. Elles fonctionnent donc illégalement et sont victimes d’amendes, de confiscations de propriété, de démolition ou de fermeture forcée.
Le pouvoir cherche à limiter l’enseignement des chrétiens sur des sujets comme la famille, le mariage ou le caractère sacré de la vie. Des chrétiens défenseurs des Droits de l’Homme ont été battus, verbalisés et placés en détention. En outre, les mouvements LGBT, soutenus par l’État, voient dans les chrétiens une menace pour leurs droits.
Il faut mentionner la santeria, religion spécifique à Cuba. Elle mêle traditions catholiques, croyances africaines et culte des morts. Ses pratiquants se considèrent catholiques et le pouvoir la voit aujourd’hui comme étant partie intégrante de la culture cubaine. Les convertis issus de la santeria ou du parti communiste subissent des représailles.
Des faits de persécution ont été enregistrés dans tout le pays, mais particulièrement dans la partie orientale.
La colonisation espagnole a amené le catholicisme en 1512. Les premiers protestants sont arrivés en 1741, durant l’occupation britannique. L’arrivée massive d’esclaves africains a engendré l’apparition de la santeria. Après son indépendance vis-à-vis de l’Espagne, de nombreuses églises protestantes se sont établies à Cuba, sous l'influence des États-Unis.
Islam et judaïsme sont très minoritaires à Cuba, et il y a quelques cultes d’origine africaine. Mais leurs membres ne sont pas persécutés par l’État, qui ne poursuit que ceux qui s’opposent à lui.
Mai 2022- Le pasteur Rosales Fajardo a été condamné à 7 ans de prison pour avoir manifesté pacifiquement.
Février 2022- Le pasteur Fajardo, emprisonné et le pasteur Arteaga, sous résidence surveillée, paient pour avoir défié le pouvoir.