La République centrafricaine (RCA) est en proie à un conflit depuis 2013 et la majeure partie du pays est occupée par des milices armées, responsables de toute une série d’atteintes aux droits humains.
Le coup d’État perpétré en 2013 par la Séléka, une milice majoritairement musulmane, a plongé le pays dans le chaos. La situation a encore empiré avec la déstabilisation du Soudan voisin, la volonté du président Touadéra d’amender la Constitution et la multiplication des combats impliquant les forces gouvernementales et de multiples factions rebelles. La capitale Bangui reste contrôlée par le gouvernement. L’influence du Rwanda et du groupe Wagner se fait aussi sentir. L’anarchie et l’impunité dominent.
Des villages chrétiens sont attaqués par des rebelles musulmans ou animistes. Des chrétiens sont kidnappés, des Églises sont incendiées.
Les responsables chrétiens qui dénoncent ces exactions le font au péril de leur vie.
De nombreux chrétiens vivent dans des camps de déplacés internes, où ils manquent de tout : eau, nourriture, soins médicaux... Beaucoup fuient au Cameroun voisin.
Les convertis de l’islam sont ostracisés et agressés physiquement par leur famille, en particulier dans le Nord.
Aucun détail additionnel (dates, lieux, noms) ne peut être dévoilé pour des raisons de sécurité.
«Je demande à l'Église de prier pour moi afin que je trouve la paix du cœur. Et que ma foi soit renforcée.» - Pauline, une mère de famille centrafricaine qui a perdu deux enfants dans l'explosion d'une bombe.
La République Centrafricaine (RCA) est un pays violent depuis une décennie, et cette année, le pays a gagné une place dans le classement. Le conflit entre les différents groupes armés s'est poursuivi et d'autres parties belligérantes sont apparues. L'instabilité et la violence n'en sont que plus grandes. Les chrétiens restent pris entre deux feux (et sont parfois pris pour cible), ce qui fait de la RCA un endroit extrêmement dangereux et violent pour les disciples de Jésus.
Portes Ouvertes travaille par l’intermédiaire de partenaires locaux pour soutenir les croyants en République centrafricaine par le biais de la persécution, de la survie, de la formation, des projets d’autonomisation économique et des soins post-traumatiques.
Jeudi 15 novembre 2018 - 40 personnes déplacées et 2 prêtres ont trouvé la mort dans l'assaut de la cathédrale d'Alindao et du camp de réfugiés de l’évêché, dans le Sud-Est de la Centrafrique.