Les chrétiens sont toujours spécifiquement visés par certains groupes rebelles qui se sont partagés le pays.
En 2013, le pays a sombré dans le chaos. Une grande partie est toujours en proie à la violence.
Plusieurs groupes armés se partagent des morceaux de territoire. Elles en profitent pour violer impunément les droits humains de la population, qu’elles soient islamistes ou non. Les civils, les travailleurs humanitaires, les forces de maintien de la paix et les chrétiens sont pris pour cibles. En février 2019, un nouvel «accord politique pour la paix et la réconciliation» a été signé entre le gouvernement et 14 groupes armés mais des affrontements ont perdurés entre la Séléka, principalement musulmane, et les groupes d'autodéfense, appelés anti-balaka. Bien que les anti-balaka soient souvent qualifiés de chrétiens, ils sont pour la plupart animistes et les églises se sont fortement désolidarisées d'eux.
Dans un climat de violence, le président sortant Touadéra est réélu en 2020. La période post-électorale a vu une recrudescence des attaques de groupes armés cherchant à renverser le président. Face à la montée de la violence, et après que les forces du CPC ont tenté de bloquer la capitale du pays, Bangui, l'état d'urgence est déclaré le 21 janvier 2021,
En juin 2021, la crise humanitaire est à son niveau le plus inquiétant depuis cinq ans - ce qui rend la vie encore plus difficile pour les croyants déjà vulnérables.
Une majorité de Centrafricains se déclarent chrétiens. Le catholicisme est la dénomination la plus représentée, suivie du protestantisme. Les églises indépendantes se multiplient.
Depuis 2013, les chrétiens sont visés par la coalition de mouvements rebelles islamiques, la Séléka (qui agit toujours sous différentes factions), FPRC, UPC et 3R. Dans les régions et quartiers à majorité musulmane, ils sont opprimés quotidiennement. Les responsables chrétiens qui dénoncent ces violences reçoivent des menaces et leurs églises sont pillées et détruites. Les violences ont déplacé des milliers de chrétiens qui vivent dans des camps et qui ont tout perdu. Les chrétiens d’arrière-plan musulman subissent de très fortes pressions de la part de leur famille; la communauté les ostracise et tente même de les faire revenir à l’islam par la violence.
La pression a légèrement baissé cette année car certaines régions majoritairement chrétiennes ne sont plus le théâtre d’opérations de groupes djihadistes, qui se sont déplacés dans d’autres zones du pays. La persécution reste néanmoins extrêmement violente, avec 35 chrétiens tués, 56 églises attaquées et plus d’une centaine de kidnappés.
Dans le Nord du pays, les groupes rebelles restent très actifs et s’en prennent aux chrétiens, parfois au nom de principes islamistes. Au centre du pays, à Bria, demeure toujours un immense camp de déplacés, où 30 000 réfugiés survivent. La plupart sont des chrétiens.
C’est avec l’arrivée des Français dans les années 1880 que le christianisme est devenu majoritaire en Centrafrique. Les catholiques se sont implantés les premiers puis les protestants sont arrivés vers 1921.
Musulmans ciblés par les anti-balakas (animistes).
Jeudi 15 novembre 2018 - 40 personnes déplacées et 2 prêtres ont trouvé la mort dans l'assaut de la cathédrale d'Alindao et du camp de réfugiés de l’évêché, dans le Sud-Est de la Centrafrique.