Les chrétiens du Qatar ont une liberté de culte limitée et ne peuvent se retrouver que dans des endroits désignés par le gouvernement.
Les Qataris sont soumis à un régime autoritaire. La Constitution et la législation garantissent la liberté d’association, de réunion et de culte, mais dans le cadre prévu par la charia et la moralité islamique. Il en résulte beaucoup de discrimination. Depuis 2017, le Qatar n’a plus de relation avec ses voisins qui l’accusent de soutenir le terrorisme.
Les chrétiens se divisent en deux groupes bien distincts: d’une part les chrétiens étrangers, d’autre part les chrétiens d’arrière-plan musulman. Les chrétiens étrangers sont les plus nombreux, majoritairement catholiques et l’État les autorise à se réunir mais uniquement dans des lieux désignés hors de la capitale Doha. Ils n’ont pas le droit de parler de leur foi avec des musulmans sous peine d’être poursuivis ou bannis du pays.
Ce sont les chrétiens d’arrière-plan musulman (autochtones ou immigrés) qui souffrent le plus. Ils risquent d’être discriminés, harcelés, surveillés par la police et menacés si leur foi est découverte. Leur famille et leur communauté font pression pour qu’ils renient leur foi. Leur statut de chrétien n’est pas reconnu civilement. Les faits violents contre les chrétiens sont rares. Cependant, les incidents où des travailleurs migrants chrétiens sont pris pour cible ne sont probablement pas signalés parce qu'il n'est dans l'intérêt de personne de divulguer des détails: la victime veut garder son emploi et les autres acteurs (comme le gouvernement) ne souhaitent pas s’attarder sur ces événements.
Deux aspects de la persécution étau posent particulièrement problème au Qatar. Tout d’abord, ce sont les restrictions dans la vie ecclésiale: difficultés pour construire de nouveaux bâtiments d’églises, limites dans l’expression publique de la foi chrétienne. S’ajoute à cela l’impossibilité pour les convertis d’arrière-plan musulman de vivre leur nouvelle croyance dans leur cadre privé et familial.
Le poids de la persécution varie en fonction de la catégorie de chrétiens (converti qatari ; expatrié occidental ; travailleurs d’Asie du Sud-Est…) plutôt que de la zone géographique.
Du IVe siècle au IXe siècle, le christianisme était présent dans le Golfe Persique, puis l’islam est arrivé et le christianisme a disparu. Il y a à peu près un siècle, on a découvert du pétrole au Qatar, ce qui a entraîné l’arrivée de nombreux travailleurs immigrés qui ont réintroduit le christianisme dans le pays.
Hindous, bouddhistes, petite minorité chiite et tout Qatari voulant embrasser une croyance autre que l’islam.