Les chrétiens qui appartiennent à des dénominations non reconnues par le gouvernement s'exposent à des peines de prison et à des amendes.
Au Turkménistan, le président Berdymukhamedov, qui se fait appeler «le protecteur», concentre tous les pouvoirs. Aucune opposition n’est permise. L’État contrôle étroitement tous les aspects de la vie des citoyens. Il n’y a pas de liberté religieuse. L’État est fortement influencé par l’athéisme et entend tenir les religions sous contrôle, même l’islam, alors que la population est à 95% musulmane.
Les chrétiens sont principalement issus des églises historiques et surtout de l’Église orthodoxe. On compte aussi 16.000 chrétiens issus d’églises non traditionnelles comme les évangéliques et 1.000 chrétiens d’arrière-plan musulman.
Les services religieux sont surveillés, même ceux des églises historiques. La publication et l’importation de littérature chrétienne sont fortement limitées. Les chrétiens d’arrière-plan musulman sont les plus touchés, persécutés par l’État, leur famille, leur entourage et la communauté. Les églises qui ne sont pas enregistrées officiellement auprès du pouvoir font l’objet de descentes de police, de menaces, d’arrestations et d’amendes.
La vie ecclésiale est fortement encadrée par l’État, avec d’une part l’interdiction de se réunir en église non enregistrée ou chez un particulier, et de l’autre des restrictions importantes pour enregistrer son église. Les autorités enjoignent les propriétaires à ne pas louer leurs salles ou bâtiments à des chrétiens protestants.
La pression exercée par les autorités s’étend sur l’ensemble du territoire. En revanche, l’attitude de la famille, des amis et de la communauté à l’encontre d’un converti tend à être plus hostile en zone rurale que dans les villes.
Les missionnaires nestoriens ont introduit le christianisme au Turkménistan au IVe siècle. Au VIIIe siècle, l’islam est arrivé, chassant les chrétiens. Ils sont revenus au XIXe siècle dans le cadre des campagnes militaires russes. Le christianisme s’est renforcé pendant la Seconde Guerre mondiale avec l’arrivée de populations déportées de Russie. C’est avec l’indépendance du pays dans les années 1990, qu’est née une Église turkmène composée d’autochtones.
Musulmans, témoins de Jéhovah, juifs, bahaïs.