Si la Bible a vocation à nous enseigner et nous encourager tous, quel que soit notre âge, c’est bien qu’il est important de parler de la persécution avec les enfants. La question n’est donc pas «Faut-il parler de la persécution avec les enfants ?» mais plutôt «Comment parler de la persécution avec les enfants?» Je crains qu’il n’y ait pas de réponse toute faite, mais voici déjà quelques pistes qui, je l’espère, vous aideront à sensibiliser les enfants au sujet et ouvriront sur de bonnes conversations avec eux.

1. Lisez la Bible ensemble

Cela paraît comme une évidence, mais ouvrir la Bible est un excellent point de départ. Suivant l’âge des enfants, lisez les histoires de Daniel jeté dans la fosse aux lions, ou de Paul et Silas enfermés en prison. Les enfants réaliseront que la persécution n’est pas un phénomène nouveau. Ils comprendront qu’elle a touché, touche et touchera ceux qui aiment et suivent le Seigneur.

Certains enfants seront peut-être effrayés par cette dure réalité, aussi il est important de leur rappeler la victoire de Christ, visible dans chacune des histoires lues.

Revenez également sur la promesse de Jésus faite en Jean 16:33 «Vous aurez des tribulations dans le monde, mais prenez courage, moi j’ai vaincu le monde.» Puis sur celle de Dieu en Hébreux 13:5 «Je ne te délaisserai pas ni te t’abandonnerai».

Si réconfortantes, ces paroles assurent que nous ne serons jamais seuls face à la persécution. Même si des choses difficiles nous arrivent, nous pourrons toujours compter sur la présence de Dieu à nos côtés. Toujours.

2. Priez pour un pays en particulier

Pour un enfant, il peut être difficile de comprendre ce que vivent les chrétiens persécutés à l’autre bout du monde, dans une culture différente de la sienne. Je vous suggère donc de vous concentrer sur un pays pendant une semaine ou un mois.

Faites quelques recherches sur ce pays et partagez-les avec l’enfant pour qu’il puisse s’imprégner de la culture locale et se faire une idée d’où et de comment vivent les chrétiens là-bas. En plus d’aider les plus grands à réviser la géographie, cela devrait aussi permettre aux enfants de prier plus fidèlement pour un pays qu’ils apprendront à connaître de mieux en mieux.

3. Posez des questions

Parler de l’Église persécutée avec un enfant ne doit surtout pas tourner à la leçon. Il est important d’instaurer un échange et de laisser les enfants s’exprimer sur ce que la persécution leur inspire. Posez des questions pour savoir ce qu’ils feraient s’il leur était interdit de se rendre à l’église ou si posséder une Bible pouvait les envoyer en prison. N’hésitez pas à partager comment vous réagiriez vous aussi dans de telles situations.

À travers ces échanges, l’enfant apprendra que suivre Dieu demande du courage. Vous pouvez d’ailleurs mettre cela en pratique en ramenant le sujet à son quotidien et à ce qu’il vit à l’école ou avec ses amis. Est-ce que ses amis savent qu’il est chrétien? Si ce n’est pas le cas, pourquoi? Craint-il d’être rejeté? Ce genre de questions peut être un parfait tremplin pour rendre la persécution plus réelle aux yeux des enfants.