Il faisait nuit. C’était un soir d’octobre en 2014. Ce jour-là, Conforte, une mère de famille chrétienne, a soudainement entendu des hurlements et des tirs dans son village au Nigéria. Face aux bruits de ces hurlements qui se rapprochaient, son mari a décidé de fuir avec sa famille en voiture. Hélas, c’était trop tard, les combattants de Boko Haram, des extrémistes islamiques, ont encerclé leur voiture. Ils leur ont demandé de sortir et de s’allonger face au sol. Et ils ont tiré. Conforte pensait qu’ils avaient tiré en l’air. Mais elle se trompait. Son mari et ses deux fils ont été tués. Les djihadistes ont demandé à cette mère de famille de se relever puis elle a été conduite dans une maison ou d’autres personnes avaient été enlevées. Parmi elles, douze femmes célibataires, huit femmes mariées et dix enfants âgés de deux semaines à neuf ans. Conforte était la plus âgée du groupe et encourageait les femmes à rester fidèles à leur foi. Plusieurs kidnappeurs venaient se moquer d’elles en leur disant : «  Nous avons brûlé vos églises, où allez-vous tenir vos cultes ? » Elles leur répondirent : « Vous avez brûlé des édifices, notre Dieu vit dans nos cœurs, notre Dieu est parmi nous ! » Les membres de Boko Haram obligèrent les femmes à s’aligner sur une file et leur ordonnèrent de rejeter Christ sous la menace de leurs armes. Toutes sont restées fidèles à leur Dieu. Ce cauchemar pourtant bien réel s’est terminé lorsque l’armée a commencé à libérer la ville de Mubi. C’est à ce moment-là, qu’elles ont réussi à s’enfuir, après quatre semaines de captivité. Cette histoire pourrait être celles de beaucoup d’autres personnes au Nigéria. Malgré la violence, de nombreux chrétiens tiennent fermes dans leur foi et s’accrochent à la conviction que Dieu est avec eux même au sein de la plus dure des épreuves.