L'annonce a fait son effet sur les chrétiens du Soudan: début novembre, le bureau du nouveau Premier ministre a donné instruction à diverses institutions publiques:

  • d'accommoder les heures de travail des non-musulmans pour leur permettre d'accomplir leurs rites et cérémonies religieuses,
  • d'interdire aux établissements scolaires d'organiser des examens les 25 décembre et 7 janvier (Noël copte),
  • d'autoriser les chrétiens à quitter leur travail le dimanche à 10 heures pour pouvoir aller à l'église. 

Jusqu'à présent, il existe des discriminations criantes entre chrétiens et musulmans concernant la possibilité ou non de se rendre sur leur lieu de culte et de célébrer leurs fêtes religieuses. 

Au Soudan, pays islamique, les jours fériés hebdomadaires sont le vendredi et le samedi. Sous l'ancien régime islamiste, c'est l'employeur qui décidait d'autoriser ou non un chrétien à s'absenter le dimanche pour se rendre à l'église. 

«Le ministre des Affaires religieuses a promis de commencer à changer les règles contre les chrétiens établies par l'ancien régime. Nous Dieu remercions pour cela,» se réjouit un responsable d'église du Soudan qui préfère garder l'anonymat pour des raisons de sécurité.