En Chine, les autorités ciblent les églises fermées de force pour ensuite collecter leurs fonds. Depuis août dernier, le gouvernement aurait progressivement détourné environ 600.000 RMB (environ 79.500€) des biens de l'église, pour contribuer en grande partie à la sécurité nationale. (source: journal Bitter Winter du 22 mars).

Le contrôle de la croyance des citoyens est devenu une priorité pour les autorités chinoises. De nouvelles mesures de censures ont été annoncées par le gouvernement chinois lors du dernier congrès du Parti communiste le 22 mars impactent fortement les chrétiens du pays. La Chine entend ainsi maintenir la stabilité du pays.

Des centaines de lieux de culte fermés

  • Dans le comté de Xinxiang (province du Henan), 410 églises et lieux de réunion chrétiens ont été dissous en 2018. Ils appartiennent à la fois à des églises enregistrées du Mouvement patriotique des trois autonomies de l'Église protestante chinoise et à des églises de maison non enregistrées.
  • Trente églises ont été fermées dans le comté de Mengjin (sous la juridiction de Luoyang dans le centre de la province du Henan).
  • Le 4 avril, le gouvernement de Qianyang (province du Shanxi) n'a pas hésité à raser la seule église de la ville. 2.000 membres s’y réunissaient. 

Les citoyens incités à la délation

Le 20 mars, le Bureau des affaires ethniques et religieuses de Guangzhou publiait des «consignes» pour inciter la population à signaler les «activités religieuses illégales» éventuelles, dont les réunions clandestines, le catéchisme ou des interactions avec des missionnaires étrangers.

Les citoyens ayant relayé ces informations se voient attribuer entre 3.000 et 10.000 yuans (entre 396 et un peu plus de 1300€).