La décision a été prise le 5 août dernier. Le comité gouvernemental chargé de légaliser les églises non reconnues jusqu'ici, a annoncé qu'il venait d'accorder à 88 églises l'autorisation de fonctionner en toute légalité. Cela porte à 1.109 le nombre d'églises enregistrées depuis que le comité a commencé son travail en octobre 2017.

Une bonne nouvelle certes mais le processus de reconnaissance des églises reste très lent. Depuis 2016, plus de 3.700 églises ont déposé un dossier dans le cadre d'une nouvelle loi censée faciliter la construction et la rénovation des églises.

En règle générale, la communauté chrétienne a toujours du mal à ouvrir des églises et doit souvent lutter pour éviter que les églises existantes ne soient fermées par les autorités.

Le pays compte de nombreuses églises délabrées car pendant 20 ans elles n'avaient pas obtenu l'autorisation légale d'être réparées ou reconstruites.

Une église «sauvée» par une décision de justice

Le même jour, le tribunal administratif d'Alexandrie s'est prononcé contre la démolition de l'église orthodoxe grecque de Rasheed, dans le gouvernorat de Beheira. En effet, selon la législation égyptienne, un lieu de culte ne peut être ni démoli, ni utilisé à d'autres fins que cultuelles.

En effet, le propriétaire du terrain sur lequel se trouvait l'église souhaitait la démolir sous prétexte qu'elle lui semblait abandonnée.

Pour rendre sa décision, le tribunal a exhumé une décision de justice rendue par la Cour suprême il y a 12 ans, dans laquelle elle déclarait que les mosquées et les églises avaient un statut d'égalité. De plus, d'après Al Azhar, l'autorité religieuse des musulmans sunnites, la loi islamique n'interdit pas aux chrétiens d'avoir des églises et ces églises doivent être protégées contre toute éventuelle démolition et reconstruites si elles ont été détruites. 

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