Plus d’une fois, en rencontrant des familles qui avaient fui l’organisation État islamique et qui étaient réfugiées dans des conditions précaires au Kurdistan, j’ai entendu la même phrase « Pour nous, nos vies sont fichues ; mais ce qui compte, c’est l’avenir de nos enfants… »

Des vies ruinées

D’abord j’étais attristé : ceux qui parlaient n’avaient pas plus de 40 ans. Combien ils ont dû sentir le poids du découragement en disant que leur vie était déjà ruinée ! Mais je comprenais la seconde partie de leur phrase. Ce qui comptait pour eux : leurs enfants et l’avenir de leurs enfants. La pression qui pousse à l’exil est souvent basée sur la situation des enfants. « Nous partons pour qu’ils puissent avoir un avenir », disent les parents.

Les enfants sont les victimes silencieuses de la persécution. Leurs voix sont rarement entendues… les discriminations commencent dès l’école, parmi leurs camarades.

Donner aux enfants l’accès à la Bible

Il y a quelques années, notre équipe en Égypte avait organisé un concours avec une récompense pour les enfants qui lisaient la Bible, en leur offrant une bible pour enfants toute neuve. Ils avaient réussi à faire en sorte que la récompense soit accordée à l’école entière ! Le responsable me parlait de quelque cas où pour la première fois un enfant chrétien discriminé était honoré devant ses camarades. Il était touché par l’effet que cela avait dans leur vie… Combien ils étaient fiers !

La force des chrétiens persécutés dépendra de la santé de l’église locale, mais aussi de la famille. Ce sont les colonnes de l’Église qu’il faut fortifier. C’est pour cela que cet aspect de notre travail est si important. Merci d’être avec nous.

Michel Varton

Directeur de Portes Ouvertes France