La semaine dernière, au moins 30 chrétiens ont été tuées dans des violences en Éthiopie, selon des sources locales. Le nombre de morts pourrait en fait s'élever à 50. Parmi les victimes, 15 prêtres ont été tués. Parmi eux, 4 ont été brûlés ensemble.

10 paroisses orthodoxes ont aussi été endommagées dans la région Somali à l’Est de l'Éthiopie la semaine dernière et 9 églises évangéliques ont été vandalisées ou pillées.

Plus tôt dans la journée, ce sont 40 personnes qui ont été assassinées dans des attaques transfrontalières menées dans le district de Hararghe à l’Est d'Oromia. Les individus, prétendument issus de factions paramilitaires Liyu de la région somalienne, étaient armés.

Ce samedi 11 août, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a rendu visite au responsable de l’Église orthodoxe d’Ethiopie pour lui exprimer ses condoléances.

Un possible nettoyage religieux sous couvert de conflit ethnique

Les chrétiens des communautés protestantes d'Éthiopie subissent l'hostilité non seulement de leur famille mais aussi de certains membres de la communauté orthodoxe. En plus, ils doivent composer avec l'opposition des musulmans.

À la mi-juin, 20 chrétiens ont été tués dans la région de Bale Goba à Oromia, à l'Ouest de la région Somali. Ils se seraient opposés à l'installation d'un monument en l’honneur d’un responsable musulman.

«Des tensions similaires se font jour sous la surface dans d'autres parties de la région d'Oromia», a déclaré un observateur sur place. «Nous avons même entendu dire qu’à certains endroits, des musulmans avaient demandé aux chrétiens de quitter la région. Et bien que cet appel soit annoncé comme une rivalité ethnique par certains médias et observateurs, il s'agit essentiellement d'une question religieuse.»

1 million d'Éthiopiens seraient déplacés

Le conflit entre les communautés des régions Oromia et Somali, les principaux groupes ethniques éthiopiens a provoqué le déplacement de près d'un million de personnes ont été déplacées depuis le mois d’avril, selon le journal Voice of America. 20 000 personnes déplacées seraient soutenues par les paroisses orthodoxes de Djidjiga, la capitale de la région Somali.