Aisha du Nigéria

Aisha du Nigéria

Il y a deux ans, Aisha, épouse et mère de trois enfants a vu sa vie basculer quand des bergers peuls, une ethnie majoritairement musulmane, ont attaqué son village de Kano, dans le Nord du Nigéria. Ils ont fait irruption chez elle. Dans la pièce où elle se trouvait, il y avait une bible, et quand ils l’ont vue, ils ont tout de suite deviné que son mari était pasteur. Ils se sont saisi de lui et l’ont emmené. Ensuite, ils ont frappé Aisha et l’ont agressée sexuellement. Elle a pu bénéficier d'un de nos accompagnements post-traumatiques.

Rita d’Irak

Rita retrouve son père

Rita est une chrétienne de la ville de Karakosh en Irak. Elle avait 26 ans quand les djihadistes du groupe État Islamique ont envahi sa ville et l’on faite prisonnière. À quatre reprises, elle a été vendue et comme esclave sexuelle avant d’être libérée en 2017. Elle a pu retrouver son père en avril 2018, presque quatre ans après avoir été enlevée.

Esther du Nigeria

Esther, aujourd’hui âgée de 20 ans

Les djihadistes de Boko Haram ont attaqué le village d’Esther au Nigéria quand elle avait 17 ans, en octobre 2015. Ils l’ont enlevée et séquestrée en pleine forêt, la harcelant constamment pour qu’elle renonce à sa foi. Elle a été secourue un an plus tard et elle a pu retourner chez elle mais elle ne s’attendait pas à être de nouveau persécutée, cette fois-ci par les siens. Elle était enceinte et a donné naissance à une fille, Rebecca.

Elle raconte: «Les gens ont appelé mon bébé ‘Boko’.» Même ses propres grands-parents se sont montrés peu empressés d’accueillir «la femme de Boko Haram».

Regarder son histoire en vidéo

Une persécution différente selon le genre

Pour les chrétiens, la persécution n’est pas la même selon le genre. Les moyens de pression utilisés pour vous amener à renoncer à votre foi sont radicalement différents. Même si la méthode employée diffère, l’objectif reste le même : détruire la communauté chrétienne.

  • Les hommes subiront des pressions sur leur lieu de travail, lors de leur service militaire. Ils seront plus souvent victimes de violence et mis en prison que les femmes. Cette persécution est visible.
  • Les femmes seront soumises aux mariages forcés et seront agressées sexuellement. Elles seront plus souvent kidnappées que les hommes. Cette persécution est peu visible et souvent tue.

La persécution qu’endurent les femmes est souvent silencieuse, cachée et complexe. Elle est sous-jacente, elle ne se voit pas mais elle a un effet dévastateur. Elle vise à leur faire éprouver un sentiment de honte entraînant isolement, discrimination et douleur. En détachant les femmes de leur communauté, elles deviennent plus vulnérables, tout comme Esther que ses propres grands-parents ont rejetée après qu’elle ait été la prisonnière de Boko Haram. Les persécuteurs comptent sur cette réaction de rejet de la communauté sachant que si un chrétien est isolé, il aura plus de mal à tenir ferme dans sa foi.

Séparer pour affaiblir

Une bangladaise lisant sa bible

Une chrétienne qui est forcée d'épouser un non chrétien, ne sera plus entourée de sa famille chrétienne. Elle ira sûrement habiter dans sa belle-famille, ce qui la coupera de tous ceux susceptibles de l’encourager et de la protéger. Cela signifie aussi qu’elle sera probablement surveillée constamment. 

Malgré les pressions subies, des femmes comme Aisha, Rita et Esther témoignent des souffrances qu’elles ont endurées pour leur foi en Jésus. Bien qu'ayant subi la persécution, elle ont pu rester fidèles à leurs convictions. Leur témoignage est un encouragement pour toutes celles et tous ceux qui endurent des persécution en raison de leur croyance.