Alors que des millions d’enfants préparent leur rentrée scolaire au Pakistan, le jeune Asif Masih est en prison. Pire encore, sans l’intervention de la police, à Jamkay Cheema, un village à 250 km de Lahore, ce chrétien âgé de 16 ans, illettré et souffrant d’un trouble mental, serait probablement mort sous les coups de la foule en furie.

Il est actuellement en détention provisoire depuis le 12 août, jour où il a été faussement accusé d’avoir brulé des pages du Coran. « Ils criaient qu’ils voulaient le tuer et brûler son corps », raconte son oncle.

Terrorisé, subissant une pluie de coups, Asif Masih a avoué être coupable de ce crime, mais selon des témoins sur place, il s’agit d’une accusation montée de toute pièce. S’il est reconnu coupable de blasphème Asif Masih risque l’emprisonnement à perpétuité.

Au Pakistan, en juillet dernier, Shazhzad Masih, 16 ans également, a été accusé de blasphème pour avoir parlé de sa foi à un collègue. En septembre de l’année dernière, le jeune Abil Masih du même âge, avait été emprisonné pour un post Facebook jugé blasphématoire.