L’Antenne de l’église du Bon Berger de Saint Denis (93) a interprété une pièce de théâtre pour rendre hommage à une chrétienne persécutée.
Ce n’est pas la première fois que l’Antenne du Bon Berger proposait une telle initiative, le groupe s’est même fait une petite spécialité dans le domaine avec déjà quelques pièces à son actif.
Cette fois-ci, l'objectif était de rendre hommage à la jeune Leah Sharibu, jeune chrétienne nigérienne kidnappée par le groupe terroriste Boko Haram au Nigéria. Le Dimanche de l'Église Persécutée (DEP) était le moment idéal pour en parler.
Cette Antenne très active (constituée en équipe) a monté, écrit, appris et présentée la pièce devant l’église en un temps record.
Tout a commencé seulement un mois avant le DEP, lorsque Hannelore a reçu notre newsletter Fil Rouge parlant du risque d'exécution de Leah Sharibu. Particulièrement touchée par le témoignage de Leah, Hannelore a pensé qu’il serait pertinent de transposer l’histoire de cette courageuse jeune femme en pièce de théâtre. Elle en a parlé aux autres membres de l’Antenne qui l’ont non seulement encouragée à écrire la pièce, mais aussi à interpréter Leah!
Selon la principale intéressée, l’écriture s’est faite aussi naturellement que rapidement. En un soir, le script était terminé! S’il a fallu étoffer quelques lignes de dialogues, la grande partie de la pièce s’appuie sur les articles et les déclarations des parents de Leah publiés dans la presse et sur le site de Portes Ouvertes. Une fois l’écriture bouclée, il a fallu distribuer les rôles, apprendre les textes et répéter.
Une pièce remplie d’émotions
Toutes les personnes impliquées dans le projet se sont pleinement investies avec plus ou moins de facilité selon les rôles. On imagine aisément que ce n’était pas facile pour le jeune homme chargé d’incarner le persécuteur de Leah Sharibu de se glisser sous le masque d’un membre de Boko Haram. La première répétition en costume était d’ailleurs particulièrement chargée en émotions. «Lorsque nous nous sommes retrouvées en burqa, c’était le silence total parmi nous» se souvient Hannelore.
«Sur scène, j’étais submergée d’émotions. Pendant un court instant, j’ai pu très légèrement toucher du doigt la peine et la souffrance de Leah. Dans la salle, il y a eu des pleurs et des prières. Beaucoup nous ont dit avoir été touchés par la pièce qui leur a permis de mieux comprendre la persécution.»
La pièce a été jouée deux fois à l’occasion des deux services du Dimanche de l’Église Persécutée. Vous pouvez la découvrir en vidéo sur Youtube.