Le 7 juillet, 3 églises de la région d'Oran en Algérie ont été mises sous scellés. Elle sont à présent 16 à avoir subi cette mesure dans l’ensemble du pays. Les chrétiens algériens tiennent bon mais en appellent à la prière. 

Des fermetures effectives

Les 3 églises concernées sont toutes membres de l'Église protestante d'Algérie: celle de la ville d'Oran (L'Oratoire), la Maison de l'espoir Ain Turk et une église à El Ayaida, dans la région d'Oran. Le 4 juin 2021, le tribunal administratif d'Oran (415 km à l'Ouest d'Alger) avait ordonné leur fermeture. La mise sous scellés du 7 juillet constitue la mise en œuvre de cette ordonnance: les 3 bâtiments sont désormais bel et bien fermés.

Porte d'une église algérienne mise sous scellés (sceau en rouge).

En novembre 2017  déjà, les autorités algériennes avaient lancé une campagne visant à fermer les églises. Elles utilisent depuis une ordonnance nationale selon laquelle il faut une autorisation avant d'utiliser un bâtiment pour un culte non musulman. Or les autorités nationales n'ont répondu à aucune demande d'autorisation depuis la promulgation de l'ordonnance en 2006!

Une Église libérée de la crainte 

Face à cette politique de fermeture des églises, beaucoup de chrétiens algériens font preuve d'un courage et d'une foi exemplaires. À l'image du pasteur Youssef (pseudonyme) qui déclare:

«Dieu a aidé l’église algérienne à se libérer de la crainte. Même à travers cette persécution, nous avons beaucoup d’occasions de témoigner dans les commissariats, les tribunaux, dans beaucoup de lieux, et nous n’avons pas peur de vivre notre foi!»

Certes, cela comporte des risques, mais «Dieu agit!», s'émerveille Youssef. 

Pour lui, le salut de l’église en Algérie ne peut venir que d'en-haut. D'où une nécessité absolue: «Toujours rester à genoux, toujours prier, toujours jeûner, et demander à Dieu sa grâce et sa protection chaque jour.»

Nous avons réalisé l'importance et la joie de pouvoir nous rassembler à nouveau en Église. Demeurons dans la prière aux côtés des milliers de frères et sœurs algériens qui sont privés de lieux de culte en raison de leur foi.