Saeid savait, quand il s’est converti, que la foi en Jésus dans les pays de la péninsule arabique comme le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, le Koweït, le Qatar (pour des raisons de sécurité nous ne pouvons mentionner le pays de Saeid) était plus qu’un choix. Il s’agit plutôt d’un véritable – et dangereux – appel.

À la recherche de la vérité

Le chemin de foi de Saeid commence en 2014. Alors qu’il traverse un désert spirituel, il est pris d’un appel irrépressible à découvrir la Bible. «Ce besoin rongeait mon âme de l’intérieur», se souvient-il.

Il commence alors à regarder des débats sur internet entre chrétiens et musulmans. «À partir de ce moment, le Saint-Esprit m’avait déjà captivé. Je courrais après sa présence, après les réponses à toutes ces questions qui me consumaient de l’intérieur ».

Saeid poursuit sa recherche de la vérité. Il commence à se procurer des livres et à apprendre tout ce qu’il pouvait aussi de l’islam et du christianisme.

Un soir, il s’écrit: «Dieu montre-moi. L’islam ou le christianisme? Je suis prêt à vivre selon la vérité.» Cette nuit même, en rêve, il se voit au paradis et entend une voix:

«Je suis le Saint-Esprit. Si tu cherches la vérité, approche-toi de Celui qui est sur le trône».

Saeid raconte: «Tout tremblant, j’essaye alors de m’approcher. Mais la lumière qui en émane est si forte qu’elle m’éblouit». C’est alors qu’il entend ses paroles:

«Saeid, tu as trouvé la vérité».

Quand il se réveille, sa chambre lui semble baignée de lumière, comme « venue d’un autre monde », selon Saeid. «C’est comme si Dieu lui-même avait illuminé mon âme. À ce moment, j’ai su que Jésus était le Seigneur et la vérité que je cherchais depuis si longtemps», se rappelle-t-il.

Le choix du courage

C’était la nuit où Saeid a soumis sa vie à Christ. Le défi commence:

«Chaque jour est un numéro d’équilibriste… professer en silence l’amour de Christ tout en feignant mon allégeance à l’islam pour survivre».

«Cette pression a commencé à m’étouffer.

Ma famille reste ignorante à ce jour au sujet de ma nouvelle foi, c’est douloureux de garder ce secret mais cela me protège et les protège.

Malgré les risques, j’ai commencé à partager ma foi sur les réseaux sociaux. Je voulais partager ce que j’avais découvert! Ma mission était limpide: éveiller la péninsule arabique à l’espoir qui est en Jésus Christ».

Mais cet appel avait un coût.

La persécution puis la solitude… avec Jésus

«J’étais devenu pasteur d’une communauté de chrétiens secrets. Ma vie était pleine de sens et de joie. Mais, en une nuit, j’ai perdu tout ce qui m’était cher».

Un soir, Saeid est pris en embuscade par deux voitures. Plusieurs hommes le forcent à rentrer dans un des véhicule et le conduisent chez lui. Là, ils saisissent son matériel électronique. «Puis ils m’ont bandé les yeux et emmené dans un centre de détention. Là-bas, j’étais constamment exposé à de fortes lumières, un supplice qui a ravagé mes yeux». Pendant des jours, il subit des pressions à renier sa foi lors d’incessants interrogatoires.

«Comme je refusais de renier ma foi, ils m’ont tourné en dérision. Ils m’ont confisqué mes lunettes et m’ont forcé à prendre des pilules qui m’ont laissé désorienté et malade. Mais je me suis accroché à Luc 21:15: ‘Je vous donnerai moi-même des paroles et une sagesse telles qu'aucun de vos adversaires ne pourra leur résister ou les contredire.’ Alors quand un juge me demandait de me repentir, je répliquais: j’ai la foi. De quoi devrais-je me repentir?»

Quand il est finalement relâché, il se retrouve seul. Tous ses amis l’évitent par peur.

«Je ne leur en veux pas. Dans mon pays, une fois que vous êtes découvert, vous êtes toujours surveillés».

«Mais, même dans ma solitude, Jésus me soutient. Il guérit mon cœur brisé et restaure mon âme!»

Saeid ne peut risquer de continuer à animer sa communauté de chrétiens secrets. Mais son envie de partager l’Évangile grandit et il décide de faire des disciples. Il témoigne:

«Jésus vaut toutes mes larmes, mes cicatrices, mes pertes. Il est ma lumière, même dans la vallée de l’ombre».