En Arabie Saoudite, les chrétiens subissent une très forte pression dans leur vie privée, familiale, sociale, civile et écclesiale. Le principal mécanisme de persécution est l’extrémisme islamique. Cette pression concerne aussi bien les travailleurs expatriés chrétiens que les chrétiens d’origine musulmane, même si ces derniers sont tout de même les plus touchés.

Si leur foi est découverte, ils risquent d’être tués ou agressés par leur famille. Il n’existe aucun bâtiment d’église et les églises de maisons sont surveillées par la police. Les chrétiens risquent d’être arrêtés, emprisonnés, fouettés, torturés ou expulsés. C’est dans ce contexte, que Luc exerce clandestinement une activité pastorale. Lui-même n’est pas saoudien.

Les risques et les défis sont nombreux. En particulier pendant le mois du ramadan, où toute la société tourne au rythme de ces rites religieux. Par exemple, les chrétiens doivent à cette période mobiliser leur soirée jusqu’à 23 heures pour travailler et ne peuvent en aucun cas utiliser ce temps pour autre chose.

Beaucoup de chrétiens d’origine musulmane jeûnent et prient avec zèle durant ce temps de ramadan. Luc, quant à lui, intensifie ses temps de prière notamment lors du pèlerinage où les fidèles musulmans sont invités à lapider une représentation de Satan à la Mecque. Pour Luc, le ramadan est une occasion idéale pour rappeler le vrai sens du jeûne selon la Bible. C'est-à-dire : « Détacher les chaines de la méchanceté, dénouer les liens de la servitude, renvoyer libres les opprimés… », ce que l’on lit dans le livre d’Esaïe. C’est pourquoi, ce pasteur veille à manifester un amour authentique auprès des musulmans, par l’empathie, la patience et la tolérance.