Karakoch, la principale ville chrétienne d’Irak a été libérée, il y a presqu’un an, en octobre 2016 par l’armée irakienne. Depuis, 1500 familles sont retournées dans leur ville dévastée pour tout reconstruire. Un prêtre affirme : « Je suis optimiste, très optimiste, quand vous regardez autour des villages, vous voyez que la vie reprend son cours normal. »

En effet, en traversant Karakoch, ce que l’on voit donne raison à l’ecclésiastique. Un jeune garçon traverse la rue à vélo. Il porte un sac rempli de pains. Dans la rue qu’il traverse, on peut lire sur un mur un graffiti écrit en arabe qui signifie : « Demain sera plus beau. »

6936 maisons endommagées à Karakoch

À Karakoch, un centre d’aide aux reconstructions des maisons a été mis en place. Près de 50 personnes par jour s’enregistrent auprès de ce centre et manifestent le désir de reconstruire leur maison. Selon les estimations de ce centre, 6 936 maisons sont endommagées à Karakoch.

Najib, par exemple, a retrouvé sa maison avec un énorme trou. Tous les murs sont couverts de messages. Si on peut lire la signature d’un djihadiste sur l’un des murs, un autre message est beaucoup plus incisif à l’encontre des chrétiens. Il est écrit : « Celui qui refuse le groupe État Islamique sera assurément tué ». La maison de Najib fait partie des 124 maisons à Karakosh qui ont été reconstruites. Beaucoup de maisons ont été brûlées ravagées et vandalisées par les militants. Des quartiers de la ville ont été entièrement détruits.

Avancer lors d’un quotidien épuisant

Les chrétiens réfugiés à Bagdad devraient également retourner dans leur ville d’origine. Dans la capitale irakienne, la vie n’est pas simple non plus pour les chrétiens. Les propriétaires de commerce doivent payer une taxe pour leur protection alors que les jeunes filles chrétiennes ne peuvent marcher seules dans certaines rues de Bagdad. La situation reste donc tendue pour les chrétiens, même si l’espoir pour le Moyen-Orient demeure.