Quatre chrétiens népalais, Lali Pun, Bimkali Budha, Ruplal Pariyar et son épouse Ganga, ont été remis en liberté suite à l’annulation de leur peine.

En décembre 2016, ces quatre chrétiens évangéliques avaient été condamnés à cinq ans de prison pour "violence et sorcellerie" par le tribunal régional de Salyan – un district de l’Ouest du Népal. On leur reprochait d’avoir prié en faveur d’une femme qui présentait des troubles mentaux. Pourtant, lors de l’audience, cette femme avait témoigné de sa guérison lorsqu’ils avaient prié pour elle. La victime avait des crises pendant lesquelles elle se mutilait et s’isolait. Le mari de la victime a par ailleurs innocenté les accusés.

On leur reproche d’être chrétiens

A chacune de leurs auditions, en plus de ces chefs d’accusation, ces chrétiens ont été interrogés sur leur tentative de convertir la supposée victime, bien que ce fait ne soit pas officiellement mentionné dans les motifs d’accusation. Les responsables de l’église locale ont alors expliqué que, selon eux, tous les cinq avaient été visés en raison de leur appartenance à la minorité chrétienne.

Croissance exponentielle du nombre de chrétiens

Au Népal, la montée du nationalisme hindou entraîne une intolérance religieuse qui discrimine les chrétiens. Si le pays ne figure pas dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens en 2017, il n’est pas loin d’y entrer. Toutefois l’Eglise népalaise connaît depuis une dizaine d’années une forte croissance. De quelques centaines seulement en 1990, le nombre de chrétiens népalais s’élève aujourd’hui à 1,1 million.

La jeune église du Népal est composée de chrétiens d’arrière-plan hindouiste ou bouddhiste dont certains venus du Nord-Est de l’Inde où l’on parle la même langue. Comme l’influence des chrétiens grandit dans la société, ils subissent la pression des groupes radicaux de leur religion d’origine et de leur famille.