Leah a 15 ans. Elle habitait dans l’Etat de Yobe au Nigéria. Son histoire rappelle celles des trois amis du prophète Daniel relatée dans la Bible. Fermes, ils l’étaient lorsqu’ils ont pris le risque d’être brûlés vifs plutôt que de renier leur Dieu. Ferme, Leah l’a aussi été lorsqu’elle a choisi de rester seule aux mains de la secte islamiste Boko Haram plutôt que de renier sa foi chrétienne. Ce jour là, le 21 mars 2018, Leah a pris la ferme décision de ne pas rentrer avec les autres co-détenues. Au total, c’était 110 jeunes filles qui avaient été kidnappées dans leur école à Dapchi, une ville située au Nord du Nigéria.

« Maman, ne sois pas inquiète… »

On ne peut s’imaginer les pensées qui traversaient l’esprit de Leah alors qu’elle regardait ses amies musulmanes partir. Mais ce que l’on connaît, c’est le message qu’elle a pu laisser à sa mère, par le biais d’une de ses amies. Ce message disait : « Maman, ne sois pas inquiète. Je sais que ce n’est pas facile pour vous. Mais je veux vous assurer que je vais bien là où je suis. J’ai confiance qu’un jour je reverrai vos visages. Si ce n’est pas ici sur Terre, cela sera au ciel, dans les bras de notre Seigneur Jésus Christ. »

Un père affligé mais heureux

Quand les parents de Leah ont reçu ce message, ils étaient très émus. Ils savaient que ses ravisseurs ne voulaient pas la relâcher car elle refusait de se convertir à l’islam. En apprenant que sa fille était toujours captive, son père a dit : « Cela me fait beaucoup de peine, mais je suis heureux et fier  de savoir que ma fille n’a pas renié Christ. »

Leah avait cherché à s’enfuir peu de temps auparavant, avec deux de ses amies. Elles avaient marché pendant 3 jours. Epuisées, affamées, elles ont sollicité l’aide d’une famille de bergers peuls musulmans qui les ont livrées de nouveau à Boko Haram. L’histoire de Leah pourrait être celle de beaucoup d’autres jeunes filles au Nigéria. On se souvient du rapt de Chibok où 276 jeunes filles ont été enlevées par cette secte islamiste. Parmi elles, 114 sont toujours portées disparues. Le Nigéria est aujourd’hui au 14e rang de l’Index Mondial de Persécution publié par Portes Ouvertes.