La secte Boko Haram qui sévit dans le Nord du Nigéria et au Cameroun a beaucoup fait parler d’elle lors du rapt des 276 lycéennes enlevées le 14 avril dans la ville chrétienne de Chibok dans l’État de Borno. Les drames perpétrés par Boko Haram ont entraîné de nombreux meurtres laissant des veuves et des orphelins démunis et traumatisés. Depuis avril 2017, ce groupe terroriste aurait tué au moins 381 civils d’après un rapport publié par Amnesty International.

Le défi du pardon

Ce groupe commet actuellement de nombreux crimes de guerre en utilisant notamment des jeunes filles en tant que bombes humaines. L'UNICEF affirme que le groupe a fomenté quatre fois plus d’attentats suicides impliquant des enfants cette année au Nord-Est du Nigéria qu'en 2016.

Pour les chrétiens du Nigéria, l’un des plus grand défis à relever est de comprendre la violence religieuse et « d’aimer leurs ennemis ». Un pas qui peut être facilité par les récents regrets exprimés de certains combattants du groupe de Boko Haram à l’instar de Bana Umar.

Regret face aux atrocités

Bana Umar avait 27 ans quand il a rejoint les rangs de Boko Haram en 2014. Il voulait combattre à leurs côtés et tuer « les infidèles », c'est-à-dire les chrétiens, entre autres. En écoutant la radio comme la BBC, ce terroriste a été frappé par l’horreur des atrocités qu’il commettait. Il explique : « Je réalise que tout ce que nous faisions était l’enfer, nous tuions. Nous volions. Nous dépossédions les gens de leurs biens en raison de la religion. Finalement, je suis parti ».

Ces dernières décennies, le climat n’a cessé de se dégrader pour les chrétiens au Nigéria. Ils sont de plus en plus marginalisés, discriminés, attaqués. La violence à leur égard n’a cessé d’augmenter, la repentance des soldats comme celle de Bana Umar est un encouragement pour la communauté chrétienne du pays.