Au Soudan, la volonté du gouvernement est claire : une seule religion, une seule culture et une seule langue. Le christianisme n’est pas en odeur de sainteté dans le pays. Alors, le gouvernement s’efforce de réduire le plus drastiquement possible les établissements chrétiens.

Destruction annoncée de 21 lieux de culte

Dans ce contexte, on apprend que l’administration soudanaise a prévu de détruire 21 lieux de cultes. Ce ne serait pas les premiers, déjà quatre églises ont été froidement détruites. Cet évènement n’est pas sans rappeler l’arrestation du pasteur Philémon Hassan le 14 mars 2016. Son église a été fermée, toute la littérature chrétienne a été confisquée. Une librairie au centre de Khartoum, capitale du Soudan, a d’ailleurs subi le même sort.

Assassinat de Younan Abdullah

Hélas, les dégâts liés au rejet du christianisme ne sont pas seulement matériels. D’après Middle East Concern, le 3 avril 2016, Younan Abdullah, un responsable d’une église protestante évangélique de Bahri, à une vingtaine de kilomètre au Nord de Khartoum, est décédé après avoir voulu protéger des femmes qui étaient battues par un groupe d’une vingtaine de personnes. Ces femmes faisaient partie d’une manifestation pacifique pour s’opposer à la vente forcée d’une école évangélique à un homme d’affaires.

2 chrétiens condamnés à 12 ans de prison

Associés à ces violations de droits humains, on note également la condamnation à plusieurs années de prison du pasteur Kodi Taour et de l’étudiant chrétien Abdulmonem Abdumawla. Ils ont été tous les deux condamnés à 12 ans de prison pour « complicité d’espionnage », « incitation à la haine sociale » et « propagation de rumeurs infirmant le respect dû à l’Etat ».

Il y a toutefois une bonne nouvelle au milieu de ce sombre tableau, le 26 février 2017, un autre pasteur a été relâché à l’occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères de son pays.