Ils étaient 200 000 avant le début de la guerre à Alep, en Syrie, ils sont aujourd’hui entre 20 000 à 40 000 chrétiens à avoir fait le choix de rester. L’un d’entre eux s’appelle Alim. Il est pasteur. Son église aide chaque mois près de 2 000 familles au travers d’une équipe dévouée.

 

Fortifiés par la grâce

Le risque est réel. Un jour alors qu’il terminait une réunion de prières, une bombe a explosé près de leur église. Une jeune fille et son frère ont été tués. « Tous les jours, nous apprenons le décès de quelqu’un, chaque jour nous sommes entourés par la mort », explique Alim. En dépit des difficultés, Alim atteste d’une paix profonde qui l’habite : « Nous ne savons pas pourquoi nous sentons tellement de paix et d’espérance. Je pense que Dieu nous donne une double grâce; C’est pourquoi, je ne suis pas tenté de partir même si des portes se sont ouvertes pour moi… »

15/20 baptêmes dans une église

Il ajoute : « Ici, les croyants ont faim d’être plus proches de Dieu, il y a une faim de réunions de prières. Tous les membres de l’église viennent à ces réunions(…). Avant la guerre, nous étions entre 150 et 200 membres, nous sommes autant aujourd’hui mais la plupart des gens sont nouveaux. Chaque année, nous baptisons entre 15 et 20 personnes, il y en a autant qui n’osent pas demander le baptême en raison de la pression de la société(…). Il arrive que des musulmans rencontrent Jésus-Christ en rêve. Une dame, par exemple, a vu un homme habillé de blanc et dont le visage brillait. Elle est venue à l’église mais avait peur d’être rejetée. Elle a bien sûr été acceptée avec amour.»

Si I‘imminence de la mort est une réalité quotidienne en Syrie, il existe de nombreux moments de grâce qui viennent fortifier puissamment les chrétiens.

Ils attendent avec impatience la fin de cette guerre d’usure et demandent la prière.