Laxman (pseudonyme) est aujourd’hui pasteur dans un village du Nord de l'Inde. C'était un hindou convaincu, mais il a été témoin de nombreux miracles, dont la guérison de sa femme atteinte d’une maladie incurable et le retour à la vie de son bébé mort-né! La puissance et l’amour de Dieu l’ont convaincu de devenir un disciple, puis un serviteur de Jésus. Depuis, il est confronté à l'opposition des nationalistes hindous.

Fausses accusations

Dans la région où vit Laxman, les extrémistes considèrent le christianisme comme une religion étrangère. Ils estiment que les Indiens doivent être hindous et que ceux qui se convertissent au christianisme doivent être traités avec mépris. Et quand il a fondé son église, cela a provoqué leur colère. Il raconte: 

«Ils ont porté plainte contre moi, m'accusant d'attirer les gens en leur donnant de l'argent.»

En vertu de la loi anti-conversion en vigueur dans cet État, ce genre de prosélytisme est illégal et constitue un délit punissable. De nombreux pasteurs ont été accusés à tort d’avoir commis de tels actes et ont été emprisonnés pendant plusieurs années. C’est pourquoi Laxman s’attendait à avoir des ennuis, qui n’ont pas tardé à arriver. Il a été convoqué au poste de police où il a subi d’énormes pressions et a même reçu des menaces de mort. Heureusement, il a finalement été relâché, faute de preuves.

Arrêté et battu 

Mais ce n'était pas la fin des épreuves pour le pasteur et sa communauté. Les extrémistes infiltrés au sein des forces de police ont convoqué un fidèle de son église au commissariat. Ils l’ont menacé de détruire sa maison et l’ont obligé à signer un papier. Puis ils ont ajouté au document une fausse confession prétendant que Laxman avait converti cet homme en lui promettant de l'argent. Cette fausse preuve a fourni aux extrémistes un motif pour s’en prendre violemment à la communauté chrétienne: «Le lendemain, alors que je dirigeais un temps de prière, la police est arrivée et a interrompu la réunion, se souvient Laxman. Ils m'ont pris par le col, m'ont frappé avec leurs matraques et m'ont giflé. Puis ils m’ont poussé dans leur camionnette et m’ont emmené au commissariat.»

Laxman a été mis en prison, où il a de nouveau été frappé à coups de bâton, roué de coups de pied et torturé par les policiers: «Ils m'ont insulté et ont prétendu que je convertissais les gens par la force à un Dieu étranger», raconte-t-il. Le pasteur était désespéré et se demandait si c'était la fin de son ministère. C’est alors qu’il a demandé au Seigneur: «Que vais-je faire maintenant?» Et par la grâce de Dieu, sa question a reçu une réponse immédiate: «J'ai eu l'impression d'entendre une voix douce qui disait: "N'aie pas peur, car je suis avec toi"», se souvient-il. Il poursuit son récit:

«J'ai ressenti un élan de paix dans mon cœur, et j'ai trouvé le courage et la force de supporter toutes ces tortures.»

L’Évangile toujours annoncé

Laxman baptisant un nouveau converti.

Après six jours d'emprisonnement, Laxman a finalement été libéré sous caution grâce au soutien de plusieurs fidèles. Mais en sortant, une mauvaise surprise l'attendait: «J'ai vu que le bâtiment de mon église avait été détruit, raconte-t-il. Des extrémistes l'avaient attaqué le jour même de mon arrestation!» Depuis, les chrétiens se réunissent secrètement dans une maison pour adorer Dieu, sous la menace de la persécution et en étant étroitement surveillés par la police. Mais malgré les menaces et privé de lieu de culte, le pasteur continue de diriger courageusement sa communauté. Il sait qu’il peut compter sur le soutien de nos partenaires, qui lui ont fourni une aide alimentaire et l’ont aidé à démarrer une petite exploitation. Il témoigne: 

«Ils nous ont aidés au moment où nous étions le plus découragés. S'ils n'avaient pas été là, nous aurions été complètement anéantis!» 

Et même s’il souffre encore de douleurs causées par les coups qu'il a reçus en prison, il sait que, quoi qu'il arrive, l'Évangile continuera d’être annoncé: «Notre église est fermée, mais mon ministère continue: personne ne peut arrêter l'œuvre de Dieu!», conclut-il.