Fady est un étudiant enthousiaste. Il est en 2ème année d’école d'ingénieur. Il aime plaisanter et rire avec ses amis. Il va mieux aujourd’hui, mais son adolescence n’a pas été simple, à l’image de celle de beaucoup de jeunes chrétiens en Égypte.

«J'ai commencé à travailler à 14 ans pour aider mes parents. Je me suis retrouvé au Caire, loin de ma famille et cela a affecté ma vie et m'a éloigné de Dieu. J’ai commencé à avoir une vie sexuelle effrénée. J'ai aussi appris à mentir pour gagner plus d'argent et cela me plaisait. Mais en même temps, je sombrais de plus en plus dans le désespoir et la confusion.»

Comme Fady, de nombreux jeunes chrétiens égyptiens ne voient pas d’avenir. 

«Comme moi, beaucoup de jeunes des campagnes quittent leur village d'origine pour trouver du travail dans les grandes villes afin de subvenir aux besoins de leur famille. Vous pouvez imaginer l'influence négative du monde sur la vie et les systèmes de croyances des jeunes chrétiens.»

Entre pauvreté et discrimination religieuse : quels que soient les efforts fournis et les résultats scolaires, les jeunes chrétiens d’Égypte se heurtent à un mur. 

«Un de mes amis se débrouillait très bien à l'école de médecine. Il aurait dû être nommé assistant enseignant, mais on ne lui a jamais permis de le faire parce qu'il était chrétien, même après cinq ans de dur labeur et d'études. Les notes annuelles d'un autre ami ont été délibérément réduites par les professeurs musulmans pour permettre à d'autres étudiants musulmans de contourner son excellence.»

En Égypte, un étudiant chrétien est facilement identifiable par son nom. Si le professeur sait qu'un étudiant est chrétien, il lui posera intentionnellement des questions difficiles afin qu'il obtienne de mauvaises notes. Le harcèlement des étudiantes chrétiennes est aussi fréquemment signalé.

Tout a changé quand Fady a rencontré ‘le ministère jeunes’, une action des partenaires de  Portes Ouvertes en Égypte. Soutenu, il a trouvé la force et le courage pour reprendre ses études.

«Ils ont restauré ma vie détruite», dit Fady avec le sourire. «Ils se sont intéressés à moi. J'ai reçu de l'amour fraternel, de l’écoute et des soins. Les responsables du ministère jeunes m’ont aidé à me rapprocher de Dieu. Je me sentais prisonnier, maintenant je suis libre de mon passé douloureux.»

‘Le ministère jeunes’ en Égypte apporte des solutions et de l’espoir aux jeunes chrétiens, par le biais d'activités telles que le sport, les études bibliques, des groupes d'action universitaires, des formations et des camps.

La vie de Fady a été transformée. Non seulement il a repris ses études, mais il est engagé dans la foi et veut aider les autres comme lui-même a été aidé.

«Je rends visite aux étudiants dans leurs dortoirs pour lire la Bible avec eux et prier pour eux. J'ai commencé une étude biblique pour un groupe d'étudiants dans l’université où j'étudie. Nous nous rencontrons chaque semaine dans ma chambre. Je veux aider les jeunes qui ont traversé les difficultés que j'ai traversées. J'aide même maintenant dans mon église locale. Je souhaite être effectivement utile aux jeunes de mon église villageoise.»

À chaque rentrée scolaire, Fady sait qu’il sera confronté à la discrimination dans sa classe. Parce qu’il est chrétien, il n’aura surement pas les bonnes notes qu’il mériterait. Mais sa vision de l’avenir n’est plus la même… et ça change tout.

«Mon plus grand rêve est maintenant de connaître et de vivre l'appel de Dieu pour ma vie, et d'aider les jeunes de ma région. Je prie pour que, même si la situation autour de nous est difficile et malgré les défis quotidiens auxquels nous sommes confrontés en tant que jeunes chrétiens, nous puissions continuer à briller pour Jésus et montrer aux gens le chemin pour le rencontrer.»

La vie de Fady reflète celle de centaines de milliers d’autres jeunes chrétiens dans le monde arabo-musulman. Nous voulons les aider à prendre leur place dans l’Église et dans leur société. Nous voulons que des centaines de milliers de jeunes chrétiens soient relevés et s’engagent pour Jésus.