(Mis à jour le 14 mai 2021)

Les familles des victimes de l'attentat du 11 mai en Indonésie sont dans l'expectative: «Il n'y a pas de décision finale sur l'endroit où ils vont enterrer les victimes, que ce soit à Palu ou les renvoyer à Toraja, leur ville natale», nous explique notre partenaire local. Mais si les chrétiens indonésiens sont en plein désarroi, ils ne sont pas abandonnés. 

Une aide difficile à apporter 

Quand la nouvelle du quadruple meurtre est parvenue à nos partenaires, ils ont essayé de contacter l'Église locale. Il s'agit pour eux de réconforter les chrétiens et d'être présents avec eux dans cette période de deuil, tout comme ils avaient été là pour les victimes de Sigi en novembre dernier.

Mais cela s'avère difficile car ils ne peuvent pas voyager en raison de la pandémie: «Le site est encore plus difficile d'accès que celui de Sigi. Même les victimes ont été transportées par hélicoptère et il n'y a pas de signal téléphonique là-bas», déclare Novi Darmawan, l'un des partenaires locaux de Portes Ouvertes.

Des souvenirs douloureux

Ari, un de nos partenaires locaux, apporte les précisions suivantes concernant les attentats du 11 mai:

«Les croyants ont été attaqués:

- parce qu'ils sont chrétiens (dans ce village, 99% des habitants sont chrétiens).

- parce que les terroristes ont l'habitude de passer par le jardin de la victime. L'un des survivants, qui a ensuite apporté la nouvelle du meurtre, avait même déjà pris un repas avec les terroristes dans son jardin. C'est pourquoi il les a reconnus et a fui pour se sauver.»

Ari précise également que les chrétiens de la région doivent donner aux terroristes tout ce qu'ils demandent pour ne pas être tués: il est possible que ces 4 chrétiens refusaient de coopérer avec les suspects, en particulier celui dont la tête a été coupée. 

Cet attentat du 11 mai réveille le souvenir d'autres tristes événements: ceux de Sigi et de l'attentat de Makassar, qui sont encore frais dans les mémoires. Le massacre de Sigi a eu lieu il y a moins de 6 mois (le 27 novembre 2020) et l'attentat de Makassar il y a moins de 2 mois (28 mars dernier).