En Chine, le gouvernement ne cesse de renforcer sa pression sur les églises. Le degré de persécution varie selon que l'église se trouve en ville ou à la campagne, ou encore selon son statut ou sa taille.

La technologie au service de la persécution ...

Celle du pasteur Xiang a été obligée de fermer ses portes parce que celui-ci refusait de se plier aux exigences des autorités. Le pouvoir voulait installer à l'intérieur du bâtiment des caméras de reconnaissance faciale afin d'identifier les paroissiens qui assistaient au culte. L'église du pasteur Xiang accueillait des centaines de fidèles tous les dimanches.

Aujourd'hui en Chine la persécution passe beaucoup par les nouvelles technologies, le biométrique et l'intelligence artificielle.

... mais aussi de la louange

Après la fermeture de son église, le pasteur n'a pas baissé les bras mais il a imaginé une nouvelle manière pour ses paroissiens d'assister au culte. L'équipe multimédia de l'église distribue aux fidèles qui n'ont plus le droit de se réunir des cultes enregistrés.

Ainsi les paroissiens les emportent et les écoutent avec eux où qu'ils soient: sur le chemin du travail, quand ils se promènent, pendant leurs trajets.

«C'est une manière inédite de louer Dieu» nous confie le pasteur qui vit aujourd'hui en exil aux États-Unis. «On écoute. On n'a plus le droit de parler, de chanter à voix haute, de se réunir, mais nous écoutons et nous prions dans notre cœur, nous chantons tout bas, et c'est un véritable encouragement pour beaucoup de frères et sœurs.»