Ces derniers mois, les décisions de justice se succèdent pour les chrétiens de langue perse en Iran. Certaines sont plutôt encourageantes mais d'autres continuent d'inciter à la prudence. La plus récente et la plus significative concerne l'acquittement de 9 chrétiens le 28 février dernier. 

De bonnes nouvelles! 

Ces 9 chrétiens avaient été arrêtés dans la ville de Rasht (Nord-Ouest de l'Iran) et condamnés à 5 ans de prison pour «atteinte à la sécurité nationale». Ils ont finalement été acquittés par décision de la Cour d'appel de Téhéran. Le juge a notamment insisté sur le manque de preuves à charge et sur le fait qu'être chrétien ne constituait pas une atteinte à la sécurité nationale. Une décision historique qui pourrait changer la donne pour les chrétiens d'Iran. 

En début d'année, le 20 janvier, Sasan Khosravi et Habib Heydari sont sortis de prison sans avoir purgé la totalité de leur peine. Sasan devra tout de même se soumettre à un exil interne de 2 ans. Ils avaient tous deux été condamnés en juin 2020 à 1 an de prison pour «propagande contre l'état par la promotion du christianisme.»

Optimistes mais prudents

Une dernière décision incite à l'optimisme: la cour suprême d'Iran a accepté de réexaminer la sentence de Naser Navard-Goltapeh. Il avait été condamné en mai 2017 à 10 ans de prison pour «avoir agi contre la sécurité nationale en créant des églises de maison illégales.» Les chrétiens d'Iran et les défenseurs des Droits de l'Homme espèrent qu'il sera lui-aussi innocenté. Ce qui pourrait confirmer un début d'avancée de la liberté religieuse en Iran. 

Au milieu de ces nouvelles encourageantes, l'arrestation d'Abdolreza (Matthias) Haghnejad a fait l'effet d'une douche froide. Il fait partie des 9 chrétiens qui ont été innocentés. Mais il a été de nouveau incarcéré pour une accusation datant de 2014 qui avait pourtant été annulée. Au-delà de l'incompréhension que suscite cette décision, elle montre surtout que rien n'est gagné pour les chrétiens d'Iran.

Sources: Middle East Concern