Au cours de ces quatre mois, 36 cas de persécution antichrétienne ont été comptés par nos équipes partenaires au Népal.

Dans la majorité des cas, il s’est agit de violences verbales, d’insultes et de propos haineux prononcés à l’encontre de chrétiens, mais il est arrivé que l’on s’en prenne à eux de manière plus violente:

  • 6 familles chrétiennes ont été chassées de chez elles
  • 3 chrétiens ont été discriminés, mis au ban de la société 
  • 4 chrétiens ont été agressés physiquement
  • 2 autres ont été arrêtés par la police et placés en détention

Ces chiffres sont d'autant plus inquiétants qu'ils sont très certainement sous-estimés. Au Népal, les communications sont difficiles et il n’est pas toujours possible de savoir ce qui se passe dans les zones reculées.

Violation des croyances traditionnelles

Au Népal, quiconque déclare publiquement s’être converti au christianisme a toutes les chances d’être rejeté par la société qui assimile la conversion à une violation des croyances traditionnelles.

Les nationalistes hindous notamment sont très virulents contre les chrétiens car ils considèrent l’hindouisme comme la seule religion du Népal. De plus, ils sont encouragés dans leur action par ce qui se passe en Inde où le parti au pouvoir, fraîchement réélu, promeut la suprématie hindoue et a juré d’éradiquer le christianisme du pays.

L’accusation de prosélytisme: passible de 5 ans de prison

Même si le Népal est aujourd’hui un pays laïc, son code pénal condamne la conversion forcée et le prosélytisme. Or, les chrétiens qui parlent de leur foi autour d’eux peuvent à tout moment être accusés de prosélytisme, un crime puni de 5 ans de prison et de 390 euros d’amendes.

Cet article du code pénal, adopté il y a deux ans, est de plus en plus utilisé aujourd’hui contre les chrétiens et les ONG chrétiennes qui oeuvrent parmi les plus pauvres.