L'église baptiste Maranatha et l'église catholique St Moses sont situées dans l'État de Kaduna, au Nord du Nigéria. Une région touchée par la violence des extrémistes peuls. Le dimanche 19 juin, des assaillants sont entrés dans plusieurs villages à moto en ouvrant le feu, avant d'attaquer les 2 lieux de culte. 

Des attaques répétées 

Le commissaire à la sécurité intérieure et aux affaires intérieures de l'État a confirmé l'attaque. Selon ses informations, 3 habitants ont été tués et 2 autres ont été blessés. Des sources locales ont également confirmé l'enlèvement de plus de 30 fidèles lors des 2 services dominicaux.

Le 5 juin déjà, des hommes armés avaient attaqué 2 autres églises et villages de l'État de Kaduna. Ils avaient incendié 2 églises évangéliques à Ungwan Sarki et Ungwan Maikori et tué au moins 32 villageois. 

Les communautés paralysées

La plupart des médias séculiers qualifient les assaillants de «bandits», d'«hommes armés» ou de «terroristes». Mais nos partenaires sur le terrain et l'homme politique Adeyemi Olayemi pensent que les assaillants sont des terroristes peuls.

Les attaques répétées paralysent systématiquement les communautés agricoles (principalement chrétiennes): elles suscitent la peur par le biais d'enlèvements et de viols, et appauvrissent les ménages en les déplaçant de leurs terres. Ces violences ont pour résultat final de chasser la population chrétienne de la région.