Cela fait plus d'un mois que les chrétiens de l'Ouest de l'Ouganda s'attendent au pire. Car l'année 2023 s'est terminée de façon tragique avec plusieurs attaques terroristes, dont une le jour de Noël: le 25 décembre, les extrémistes islamiques des «Forces démocratiques alliées» (ADF) ont tué une grand-mère et ses deux petits-enfants, âgés de 5 et 13 ans, dont ils ont ensuite brûlé les corps. 

Une peur durable 

Jeneste, une de nos partenaires, explique que l'attaque a également eu un impact sur le long terme: «Nous sommes tous très affectés. Nous ne pouvons plus travailler dans nos fermes, car nous avons trop peur des terroristes. Du coup, les animaux sauvages peuvent librement détruire nos récoltes et les gens ont faim.»

Jackson, responsable d’une église locale, va dans le même sens: «Les gens ont peur de dormir chez eux. Ils doivent dormir en ville, où ils sont protégés par l'armée.»

D'autant que d'autres meurtres avaient déjà été commis par les ADF, une semaine avant Noël. Ceci dans le village de Kyabandara, non loin de l'endroit où la grand-mère et ses petits-enfants ont été assassinés. Au total, dix personnes ont trouvé la mort le 18 décembre. 

Une évolution inquiétante

La police et l'armée ougandaises poursuivent les combattants de l'ADF. La liberté de religion est largement approuvée par le gouvernement et la société. Mais cela n’empêche pas les ADF de mettre en œuvre son programme d'expansion islamique et de terroriser des civils innocents.

Cette évolution inquiète le pasteur Phillip Twebaze, qui explique: 

«L'Église est menacée par les ADF, parce que ceux qu'ils tuent sont principalement des chrétiens.»

Nos partenaires ont rendu visite aux survivants de ces attaques. Ils leur ont fourni des soins pour les aider à se remettre de leurs blessures physiques et émotionnelles.

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