Présidente d'un parti politique en Indonésie, Grace Natalie est accusée de blasphème par des conservateurs musulmans pour avoir critiqué les lois basées sur la charia.

La jeune femme de 36 ans a été dénoncée à la police après avoir prononcé un discours lors de la réunion de son parti, le Parti indonésien de solidarité (PSI) à Tangerang, près de Jakarta, le 16 novembre dernier.

En 2017, une autre personnalité politique déjà accusée de blasphème

En 2017, de telles accusations avaient coûté sa carrière à une autre personnalité politique chrétienne en Indonésie. L'ancien gouverneur de Jakarta, le chrétien Basuki Tjahaja Purnama, plus connu sous le nom d'«Ahok», a été condamné à 2 ans d'emprisonnement pour blasphème. Qualifié d'«infidèle» par ses opposants politiques, il avait perdu les élections.

Accusée de blasphème pour avoir critiqué les lois religieuses

Se défendant face aux allégations de blasphème, Grace Natalie a déclaré aux médias être doublement victime: 

«L'application des lois religieuses victimisent les femmes et je suis devenue une victime pour avoir critiqué de telles réglementations.»

Selon la Commission Nationale Indonésienne sur la Violence contre les Femmes, 421 lois «discriminatoires» envers les femmes sont actuellement en vigueur dans 13 provinces du pays.

(Source : agence de presse catholique UCAN)