Les pancartes affichaient des slogans comme : « La majorité musulmane ne veut pas être gouvernée par un non-croyant. » Des jeunes montraient la photo de Purnama à travers un viseur, un orifice de balle entre les yeux. À l’origine de cette agitation, un passage du Coran cité par le gouverneur. Après enquête, la justice a convoqué le gouverneur Punama pour des explications le 25 novembre. Il risque d’être poursuivi.

Une vidéo manipulée déclenche des accusations de blasphème

La vidéo truquée d’un discours du gouverneur (datant de septembre) apparue sur internet avait irrité de nombreux musulmans qui lui reprochaient d’avoir offensé le Coran en le citant. Il avait ensuite présenté ses excuses et des religieux musulmans modérés avaient tenté d’apaiser les esprits. Mais le feu attisé par les groupements islamistes s’était déjà répandu largement. Entretemps, la police a commencé une enquête et interrogé Purnama.

Situation cruciale pour les chrétiens indonésiens

Les observateurs s’inquiètent pour l’avenir des minorités religieuses dans le pays qui compte la plus importante population musulmane au monde. Malgré les efforts du gouvernement, la radicalisation des musulmans modérés n’a pas pu être endiguée. Les experts craignent que le pays ne s’oriente vers un islam extrémiste au cas où le gouverneur serait effectivement condamné pour blasphème ou perdrait les prochaines élections à cause de ces accusations.

Les islamistes extrémistes tentent de gagner du terrain en Indonésie, y compris par la violence.