La population est chrétienne à 60 % mais dans les zones majoritairement musulmanes, ceux qui quittent l’islam pour le christianisme sont persécutés.
Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, aura 92 ans lors de la prochaine élection en 2025. Une dégradation de la situation sécuritaire est à l’œuvre, entre conflits dans les régions anglophones et présence de groupes extrémistes comme Boko Haram dans le Nord. La radicalisation s’intensifie, tout comme la répression étatique contre ceux qui dénoncent les injustices.
Boko Haram détruit des villages entiers, kidnappe les chrétiens et attaques les églises dans le Nord du pays. Les chrétiennes sont particulièrement la cible d’enlèvements.
Dans les zones de conflits, des responsables d’Églises et des séminaristes ont été kidnappés. Des églises sont occupées ou incendiées.
Les chrétiens d’arrière-plan musulman subissent rejet, abus, violences de la part de leurs familles. Les femmes converties sont mariées de force à des musulmans.
«La paix règne. Mais nous avons des problèmes. Comme l'agriculture - nous n'avons pas de fermes où travailler. Même mon mari a beaucoup de mal. Même trouver de la nourriture est très difficile pour moi.» - Fadi Zara, un chrétien du Nord du Cameroun qui a subi de multiples attaques de Boko Haram.
L'endroit le plus vulnérable pour les chrétiens est la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, où les attaques de Boko Haram et de L'État islamique en Afrique de l'Ouest (EIAO) sont incessantes. En outre, les convertis de l'islam dans ces régions sont les plus exposés aux pressions exercées par les membres de leur famille et de leur communauté.
Portes Ouvertes travaille avec des partenaires locaux pour renforcer les chrétiens persécutés au Cameroun en fournissant une aide d'urgence, des soins aux traumatisés, des projets d'autonomisation économique et un soutien spirituel aux nouveaux croyants.
31 mai 2022 - Au moins 4 chrétiens tués, des blessés et deux enfants enlevés dans une attaque de Boko Haram au Cameroun.
Au Cameroun, 5 chrétiens ont été tués, trois enfants ont été enlevés et 200 maisons ont été pillées, vidées de toute nourriture et vêtements. Les faits se sont déroulés le 6 janvier.